Toulouse développe les transports du futur

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Avatar Gilles VIDOTTO Gilles Vidotto

le 01 juillet 2020

[ mis à jour le 03 juin 2021 ]

SOMMAIRE

Hyperloop, téléphérique urbain, nouvelle ligne de métro et véhicules volants, la mobilité est au coeur du développement de Toulouse. La “cité rose” accueille de plus en plus de sociétés et de start-ups qui oeuvrent pour mettre au point les transports de demain.

Peut-on vraiment dire que Toulouse est “la ville des transports du futur” ? Ces transports sont-ils vraiment nécessaires pour la ville rose ?

Les appareils volants de la start-up EVA

EVA, ou plutôt “Electric Visionary Aircrafts” est une start-up qui s’est installée au sein de l’ancien aéroport militaire Francazal, depuis le 1er novembre 2017. Cette société développe le premier réseau d’appareils volants électriques et autonomes. Pour les dirigeants de cette société l’écosystème économique de la ville rose a été un élément des plus déterminants.

Lorsque nous avons cherché à nous implanter pour développer notre service, après un séjour de 10 ans au Japon, nous avions des opportunités en Californie, à Seattle ou encore à Singapour. Mais c’est Toulouse qui s’est imposée, pour de nombreuses raisons : la compétence des ingénieurs hautement qualifiés, la diversité et la qualité des centres de recherche, et le support qui nous a été apporté par la métropole et son Agence d’Attractivité”, explique Olivier Le Lann, CEO d’EVA.

La start-up EVA a pour ambition de développer un service de transports urbain aérien autonome et électrique. Un mode de transport propre d’un point de vue environnemental, et pratique pour les usagers. Le premier prototype de taille réelle sera apte à voler au cours de l’année 2018. Toutefois, les phases d’essais auront lieu courant 2019, pour une complète mise en fonction, au plus tard, début d’année 2020.

L’élaboration de ces engins électriques est un marché en plein boom. Effectivement, de grandes entreprises telles qu’Airbus, Uber ou encore Renault se sont déjà positionnées. Toutefois, la start-up EVA tire son épingle du jeu en proposant des véhicules facilement accessibles depuis des bases de stationnement prévus le long des routes. Un mode d’organisation qui n’est pas -encore- exploité par les sociétés concurrentes. Ces dernières proposent des aéronefs accessibles uniquement depuis des aéroports ou des toits d’immeubles.

Vahana, les taxis volants d’Airbus

Vahana, tel est le nom donné aux futurs taxis volants développés par le leader européen de l’aéronautique Airbus. Le premier vol de cet hélicoptère électrique à décollage vertical est annoncé pour la fin d’année 2018. Dans les faits, cet aéronef sera propulsé par huit moteurs à hélices fonctionnant entièrement à l’électricité. Au début, il ne pourra prendre en charge qu’une seule personne ou des colis. Mais il a pour vocation d’évoluer afin de pouvoir transporter jusqu’à 4 passagers.

Le premier prototype sera d’abord testé au sol sans pilote, en totale autonomie, et devrait pouvoir atteindre une vitesse de croisière de 120 km/h. L’intérêt d’un tel véhicule est de permettre aux usagers de rejoindre des plates-formes de transports telles que des aéroports ou des gares SNCF, depuis des toits d’immeubles.

Hyperloop TT développe le train du futur

Début d’année 2017, Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, et Carole Delga, présidente de la région Occitanie, ont eu l’honneur d’annoncer l’arrivée de la société Hyperloop dans l’agglomération toulousaine. Comme pour la start-up EVA, la start-up californienne prend place au sein de l’aéroport de Francazal. Celle-ci est chargée de construire le train de demain. Un mode de transport capable de circuler à quelques 1.200 km/h. Un projet fou qui permettra, pour exemple, de relier Toulouse à Montpellier en seulement 25 minutes selon un récent communiqué de l’entreprise.

Hyperloop TT réinvite le transport ferroviaire traditionnel avec ses capsules supersoniques de 30 mètres de long qui peuvent accueillir près d’une trentaine de passagers. En concevant ce mode de locomotion futuriste, la société californienne compte concurrencer l’avion. Elle présente, d’ailleurs, comme principal avantage de générer beaucoup moins de nuisances sonores qu’un aéroport (absence de réacteurs rejetant du gaz chaud, pression suffisamment faible pour ne pas porter de bruit…).

Le téléphérique urbain de Tisséo

Le téléphérique urbain doit être mis en place courant d’année 2020. Les cabines, de ce nouveau mode de transport, traverseront le ciel toulousain et permettront, dans un premier temps, d’offrir une meilleure mobilité aux habitants des quartiers sud de Toulouse. Il relira en effet l’Oncopole toulousain à l’Université Paul Sabatier en passant au-dessus de la zone verte de Pech David et en desservant le CHU de Rangueil. Une seconde phase de travaux est déjà à l’ordre du jour. Celle-ci prévoit la construction de deux jonctions : la première permet de rejoindre le terminus de Basso-Cambo, situé sur la ligne A du métro, et la deuxième le terminus de la future ligne de métro “Toulouse Aerospace Express”.

La construction de ce nouveau mode de transport en commun est une nécessité pour la ville de Toulouse. Il a pour vocation de réduire l’encombrement routier et d’offrir une meilleure accessibilité à la fois vers le centre-ville de Toulouse et vers les bassins d’emplois du sud de l’agglomération.

Toulouse, ville pionnière en termes de mobilité ?

La mobilité est au coeur de tous les enjeux de Toulouse Métropole. Bien que la mise en place de la LGV est encore en phase de discussion, d’autres projets sont bel et bien vérifiés, tel que la nouvelle ligne de Métro “Toulouse Aerospace Express”. Celle-ci doit voir le jour à l’horizon 2024.

Lors du débat public au sujet de la mise en place de la 3ème ligne de métro, elle avait été reconnue d’utilité publique. Et pour cause, elle contribuera à désengorger les routes toulousaines en reliant la commune de Colomiers au quartier Montaudran à Toulouse. Par ailleurs, d’un point de vue environnemental, la mise en place de la nouvelle ligne de métro permettra d’améliorer la qualité de l’air et de réduire significativement les émissions de gaz à effet de sphère.

Toulouse gagne toujours plus en compétitivité en accueillant sur son territoire, des sociétés qui contribuent à l’élaboration de ces modes de transports futuristes.

”Jamais l’écosystème toulousain - industrie, laboratoires travaillant notamment sur l’intelligence artificielle - n’aura été aussi favorable à l’émergence de projets préfigurant un leadership mondial dans ce système”, conclut Jean-Luc Mondenc, président de Toulouse Métropole.

L’attractivité économique de Toulouse séduit, de fait, les nouveaux arrivants. Le plus souvent, il s’agit d’ingénieurs qui souhaitent contribuer au bon développement économiquement de Toulouse Métropole.

Sources :

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