Le logement étudiant à Toulouse, le nouvel eldorado des investisseurs

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le 01 juillet 2020

[ mis à jour le 13 mai 2022 ]

SOMMAIRE

La Ville Rose se place en tête du classement 2018-2019 des meilleures villes étudiantes de France. Formation, cadre de vie, accueil, transport et logement, Toulouse a tout ce qu’il faut pour attirer. Cependant, à l’approche de l’été, la question du logement reste une préoccupation majeure pour les 132.400 étudiants toulousains. Pour faire face au développement de cette jeune population, Toulouse renforce son offre foncière. La demande locative à Toulouse est forte, d’autant plus que les loyers des studios ont reculé de -0,8€. Les promoteurs en profitent pour construire de nouveaux concepts de résidences de service pour étudiants et les investisseurs pour se créer un patrimoine rentable.

Un marché dynamique

Chaque année, pour établir son palmarès des meilleures villes étudiantes de France, le magazine “L'Étudiant” examine et classe les communes françaises comptant plus de 8.000 étudiants. Ce classement se base sur 15 critères dont le logement, les études, les sports, les sorties, la culture et les transports et sur 5 thèmes précis : la vie étudiante, le cadre de vie, l’emploi, l’attractivité et la formation. Sur les 44 villes étudiées, le classement de 2018 - 2019 place Toulouse et Lyon ex aequo en tête du classement. Ces résultats sont confirmés par les avis des lecteurs du magazine lors de leur sondage : Toulouse et Lyon détiennent les meilleurs taux de recommandation (respectivement 99% et 97%) et font partie des quatre villes les plus dynamiques de France.

Accueillant plus de 132.400 étudiants de l’enseignement supérieur (en 2015), la Ville Rose est l’une des communes les plus étudiantes de France. Elle se distingue par une large offre de formation. En 2016/2017, les principales filières de l’enseignement supérieur sont :

Pour l’année scolaire de 2016/2017, les universités de Toulouse regroupent 82.212 étudiants, soit une évolution de +1,8% par rapport à l’année universitaire de 2015/2016. Avec Montpellier, l’Occitanie constitue l’un des pôles universitaires majeurs de France.

Au regard des choix de formation dans l’enseignement supérieur, l’académie de Toulouse est l’une des plus attirantes de France. Les écoles d’ingénieurs et les classes préparatoires sont particulièrement plébiscitées et elles offrent beaucoup de places. C’est pourquoi, les bacheliers sont nombreux à vouloir venir étudier à Toulouse plutôt qu’à souhaiter en partir. D’ailleurs, six fois sur dix, un élève a la possibilité de choisir la même formation plus près de chez lui. Avec sa forte popularité vis-à-vis de l’outre-mer, l’académie de Toulouse accueille également de nombreux étudiants d’origine défavorisée. Près de 25% des étudiants qui cherchent à se loger à Toulouse y habitaient déjà auparavant : 8 % proviennent de l’outre-mer et 4 % de l’étranger.

Dans un document intitulé “Projection des effectifs de l’enseignement supérieur”, la Direction de la prospective et de la performance du Rectorat a réalisé une estimation de l’augmentation du nombre d’étudiants au sein de l’Académie de Toulouse. Entre 2012 et 2020, le rapport estime que 15.500 étudiants rejoindront les établissements d’enseignements supérieur toulousains. Cela représente 1.937,5 étudiants supplémentaires par an.

Pour faire face au développement de sa population étudiante, la Ville Rose renforce son offre de formation. Toulouse traduit cette volonté par la création de deux campus, dont un campus du numérique en 2020. Il s’installera sur la place de l’Europe, sur le site de l’ancienne caserne militaire, dans le quartier de Compans-Caffarelli et accueillera 1.200 étudiants. Le second campus, celui de l’ICAM, sera prolongé sur 11.000 m² le long de l’avenue de Grande-Bretagne, à proximité immédiate du nouveau quartier de la cartoucherie.

Ces deux campus, qui s’appuient sur des techniques de conception à la pointe de l’écologie et de l’optimisation énergétique, prévoient également la construction de logements. Les deux sites deviendront des espaces mixtes, ouverts aux habitants, aux entreprises et aux chercheurs.

Un déficit de logements à Toulouse

Une fois leur BAC en poche, les étudiants doivent trouver un logement pour la rentrée. En France, pour se loger, un étudiant doit payer en moyenne 608€ par mois (charges comprise). Par rapport à l’année 2018, ce chiffre est en hausse de +2%.
Dans le cas où le budget des étudiants est plutôt modeste, les chambres ou les colocations sont plus avantageuses. Un logement partagé par plusieurs locataires revient en moyenne à 434€ par mois, alors qu’une chambre étudiante de 14 m² se loue à 393€.
Pour trouver un logement lorsqu'on est étudiant, il existe une autre solution : solliciter un membre de sa famille pour se porter garant.

Beaucoup de propriétaires de Toulouse apprécient le fait de louer leur logement à des étudiants, en raison de la caution des parents. En effet, la famille assure, dans 88% des cas, le rôle de garant.

Si le choix de la surface est important, celui de la région l’est aussi. Paris, Toulouse et Lyon est le trio gagnant des villes qui attirent le plus d’étudiants. Malgré ses loyers élevés, Paris se trouve en tête du classement. Dans la capitale, le prix moyen au mètre carré est le plus élevé de France : 26,20€/m². Les loyers des studios ont augmenté de +1,9% (soit 28.80€/m²) contre +1,8% d’inflation. Face à la hausse des loyers, certains jeunes préfèrent se tourner vers les résidences étudiantes situées à proximité des campus, là où le foncier est souvent moins cher.

L’offre de logement en résidences universitaires est une des priorités du gouvernement. Initié par le gouvernement de Hollande, le “plan 40.000” prévoyait la construction de 40.000 logements étudiants en cinq ans sur l’ensemble du territoire français. Le gouvernement poursuit son engagement avec le “plan 60.000 logements étudiants”, qui viendront compléter les 40.000 logements réalisés ces 5 dernières années. L’Académie de Toulouse a pu bénéficier de ce plan, qui donne la priorité aux zones urbaines où le déséquilibre entre l’offre et la demande en matière de logement est le plus marqué.

Aujourd’hui, le taux d’équipement de résidences étudiantes à Toulouse est de 5,39%. La ville devrait rattraper son retard d’ici deux à trois ans. À noter qu’elle est l’une des rares villes où les loyers des studios ont reculé : -0,8% pour 16,40€/m².

Selon le baromètre Roomlala 2019, Toulouse est classée parmi les villes les plus abordables, avec un loyer mensuel de 332€ pour une chambre étudiante. La région Occitanie est aussi bien placée, avec une moyenne mensuelle de 330€.
Cependant, selon le baromètre de SeLoger.com, louer un studio à Toulouse serait plus coûteux qu’une chambre d’étudiant chez l’habitant.

Bien que la chambre indépendante ou chez l’habitant reste la solution la plus économique, plus d’un étudiant sur deux recherche en priorité un studio ou un appartement T1. Un quart des étudiants plébiscitent un logement en colocation, alors que 19% de ceux qui sont en couple ou plus aisés préfèrent les T2.

Des résidences innovantes

La colocation offre des avantages en termes d’espace de vie et de convivialité mais reste sensiblement plus cher (442€). Les chambres en résidences étudiantes privées bénéficient de prestations de qualité. Leur loyer est donc plus élevé que celui d’un appartement T1 indépendant. Cependant, la demande reste présente. Les promoteurs immobiliers en profitent pour créer de nouveaux concepts de résidences étudiantes

C’est le cas du promoteur LP Promotion qui a inauguré, en 2018, la première résidence étudiante “hyper-connectée” de Toulouse. Les locataires sont en permanence reliés avec leur studio. Cet immeuble de six étages se trouve à 100 mètres de la station de métro Borderouge et propose 166 logements étudiants. Peu répandu dans l’immobilier collectif, ce type de résidence propose des services inédits : radiateurs et thermostats intelligents, boîtes aux lettres et écrans connectés et recharges pour véhicules électriques. Les studios ont tous un balcon et bénéficient de surfaces allant de 16 à 27 m². Le loyer moyen est de 360€ par mois.

Plus récemment, le Groupe des Chalets a fait l’acquisition de l’immeuble de l’ancienne MSA Midi-Pyrénées Sud et de la Chambre d’Agriculture de la Haute-Garonne. L’objectif est de transformer ces anciens bureaux en logements étudiants pour la rentrée de 2019. Le bâtiment, qui se situe au 61 allée de Brienne, comportera 153 logements, en majorité de petite typologie (T1 et T2), et quelques appartements plus grands destinés à de la colocation. L’innovation de ce projet réside dans le fait de transformer d’anciens bureaux en logements, une pratique encore peu répandue.

Un autre aspect novateur se trouve dans les logements et les parties communes qui sont équipés d’un mobilier de seconde vie. La volonté du Groupe des Chalets s’inscrit dans une démarche éco-responsable. Cette philosophie du recyclage et de la réutilisation s’applique aussi bien au bâtiment qu’à son mobilier. C’est l’association “Merci René”, dont l’activité tourne autour de l’aménagement d’espaces avec du mobilier de seconde vie, issu du réemploi, du surcyclage (récupération de matériaux ou de produits dont on n'a plus l'usage pour les transformer en matériaux ou produits de qualité ou d'utilité supérieure) et du neuf responsable, qui accompagne le Groupe des Chalets dans ce projet novateur. Cette future résidence étudiante éco-responsable fait partie des 12 finalistes de la 3e édition des Trophées de l’innovation Hlm.

Sources

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