Se loger “Chez Carmen” ? L’institution toulousaine se mue en une vaste résidence

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le 01 juillet 2020

[ mis à jour le 01 mars 2021 ]

SOMMAIRE

162 logements neufs vont être construits à la place de l’ancien restaurant “Chez Carmen”. L’institution culinaire du quartier Saint-Cyprien à Toulouse, devient une immense résidence neuve récompensée par le “Grand Prix Régional de l’immobilier”, décerné par la Fédération des Promoteurs Immobiliers.

En mai 2016, le restaurant “Chez Carmen” fermait ses portes. Cette décision a été prise par Olivier Carmen, patron et petit-fils de Joachim Carmen, fondateur du restaurant. Aujourd’hui, le site fait l’objet d’un projet de réhabilitation : un important complexe immobilier sera prochainement construit en lieu et place du restaurant de renom.

Une résidence hors norme au centre-ville de Toulouse

La résidence en chiffres

Le 28 avril 2017, la première pierre de cet immense complexe immobilier a été posée en présence de Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse. D’une superficie totale de 4 255 m², l’ensemble du terrain a été rasé et terrassé. De l’ancien restaurant, il ne reste, aujourd’hui qu’une façade.

Située sur les allées Charles-de-Fittes, en face du Musée d’art moderne et contemporain des Abattoirs, dans le quartier Saint-Cyprien, la résidence se compose de 162 logements neufs répartis sur trois bâtiments, dont deux de huit étages. La résidence propose aussi une dizaine de maisons de ville individuelles avec jardin privé. À ce jour, deux parkings souterrains sont également bâtis.

Les promoteurs en charge du chantier ont positionné leur projet sur le segment du haut de gamme : le prix au mètre carré est estimé à 4 900€.


Fiche d’identité du complexe immobilier
Données recueillis sur le site du promoteur en charge du projet
Début des travaux Avril 2017
Date de livraison Fin 2018
Superficie totale 4 255 m2
Surface commerciale 700 m2
Nombre de bâtiments 3
Nombre de logements 162
Nombre de maisons individuelles 10
Prix au m2 moyen 4 900 €

Un projet immobilier distingué par la Fédération de Promoteurs Immobiliers (FPI)

À la demande de la mairie de Toulouse, les promoteurs en charge du projet ont organisé un concours d’architectes. L’intérêt de ce concours était de mettre en concurrence les architectes afin de parvenir à un projet toulousain à la fois emblématique et consensuel. Au terme du challenge, c’est le projet porté par le cabinet d’architectes toulousain Puig Pujol et associés qui a été validé (en collaboration avec Macaddam Architecture). Ce cabinet est, notamment, en charge de l'élaboration du nouvel Hôtel Mama Shelter de Toulouse, situé à proximité des allées Jean-Jaurès.

D’autre part, le projet s’est vu décerner une récompense par la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI) : le “Grand Prix régional d’immobilier”. Au rang des atouts qui ont séduit le jury de la FPI, l’on peut citer le fait que le projet propose la reconversion d’une entrée de quartier ainsi que la conservation de la façade classée (témoignage du quartier).

Ces distinctions ont su contribuer au succès de la résidence auprès des investisseurs : les 162 logements neufs ont tous été vendus.

"Chez Carmen", une institution toulousaine

L’histoire débute dans les années 50. Joachim Carmen, réfugié espagnol, et son épouse Magdeleine posent leurs valises à Toulouse. Tous deux rachètent un petit bistrot qu’ils appellent le “Café des Abattoirs”. Les travailleurs venaient tous les jours, sur les coups de cinq heures du matin, prendre leur café.

“Maman leur servait toujours du rhum avec le café, pour les réchauffer”, détaille Tony Carmen, le benjamin de la famille.

À l’époque, Saint-Cyprien était un quartier populaire. Les clients du Café des Abattoirs étaient, principalement, les travailleurs du centre d’abattages situé de l’autre côté de l’allée. “Le midi, ils venaient avec leur morceau de viande ou leur rognon, et Maman leur faisait cuire”, explique Tony Carmen. Suite au décès de son père, le jeune homme décide de transformer le café en un restaurant qu’il nomme “Chez Carmen”. Rapidement, le restaurant devient un lieu incontournable de la ville rose. Peu à peu, les classes sociales vinrent elles aussi y déguster les plats de Magdeleine et partager un moment de convivialité dans une ambiance populaire.

Si l’on en croit Olivier Carmen, l’actuel gérant de la société familiale, un nouveau restaurant “Chez Carmen” pourrait voir le jour. Lors d’une entrevue accordée à la Dépêche du Midi, il avait confié : “rouvrir un restaurant en centre-ville est une possibilité”.

Sources :

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