10 chantiers qui redessinent Toulouse en 2026
SOMMAIRE
- Ligne C du métro : puits, rails et poursuite du génie civil
- Prolongement de la ligne B vers Labège : pose des voies en 2026
- Aménagements ferroviaires au nord : préparer le passage à quatre voies
- Grand Matabiau – Quais d’Oc : démolition et nouvelle centralité
- La Cartoucherie : Le "Parc Habité" et l'achèvement d'un écoquartier
- Guillaumet : 85 % des logements livrés et ouverture des services
- Faubourg Malepère et Route métropolitaine 2 : L'axe sud-est en recomposition
- Grand Parc du Touch : le corridor vert entre en phase de travaux
- Grand Parc Garonne et île du Ramier : ouvertures et études de passerelles
- Grand Parc Canal et Grand Parc Margelle
Toulouse maintient le rythme soutenu de ses chantiers. En 2026, la Métropole poursuit la transformation de son territoire.
La construction de la Ligne C du métro, la livraison progressive des écoquartiers ou encore parcs et adaptation aux chaleurs estivales transforment peu à peu l'image et le confort de vie de la ville rose. Panorama des principaux chantiers qui structureront l’année 2026 à Toulouse.
Ligne C du métro : puits, rails et poursuite du génie civil
La future ligne C du métro demeure le dossier structurant de l’agglomération. Sur les 27 km de tracé et les 21 stations devant relier Colomiers à Labège fin 2028, une part significative des travaux visibles concernera le génie civil, les puits de secours et la pose des premières voies. Cela concerne notamment les secteurs de Limayrac, de l’Ormeau, de Montaudran, de Bonnefoy et de Labège.
Le projet de la future Ligne C du métro demeure central pour l'agglomération. Sur les 27 km du tracé, reliant Colomiers à Labège et prévus pour fin 2028, l'année 2026 verra la majorité des travaux visibles se concentrer sur le génie civil, la création des puits d'accès et de secours, ainsi que le début de la pose des premières voies. Ces opérations concernent spécifiquement les secteurs de Limayrac, de l’Ormeau, de Montaudran, de Bonnefoy et de Labège.
Tisséo et Toulouse Métropole prévoient un accroissement des travaux dits « systèmes » (voies, caténaires, équipements) dès 2026. En surface, les chantiers continueront de modifier l'espace public selon l'avancement des phases. À titre d'exemple, l’emprise du « puits Terrasse » est maintenue de janvier 2025 à avril 2026. Le coût global annoncé pour la Ligne C et l’Aéroport Express est de 3,15 milliards d’euros. Cependant, des estimations récentes citent un montant plus proche des 4 milliards d’euros, intégrant l’impact de l’inflation sur le budget initial.
Prolongement de la ligne B vers Labège : pose des voies en 2026
Parallèlement, le prolongement de la ligne B (projet CLB) jusqu’à Labège doit atteindre une phase très concrète en 2026. La pose des rails et l’aménagement des nouvelles stations au sud-est de l’agglomération sont prévus.
Lancé en 2023 pour une mise en service fin 2027, ce chantier doit relier Ramonville au pôle d’emplois et de commerces de Labège. L’année 2026 impliquera la poursuite de perturbations sur les accès routiers et les parkings relais, précédant la concrétisation du tracé dans le paysage urbain.
Aménagements ferroviaires au nord : préparer le passage à quatre voies
Le nord de l'agglomération toulousaine demeure un chantier ferroviaire actif en 2026. Les Aménagements ferroviaires de la ligne nouvelle (AFNT), liés au grand projet Sud-Ouest (GPSO), se concentrent sur la modernisation de six gares et haltes : Castelnau-d’Estrétefonds, Saint-Jory, Fenouillet Saint-Alban, Lacourtensourt, Lalande-Église et Route de Launaguet.
Ces interventions comprennent la mise en accessibilité des quais, leur allongement et l'installation d'écrans anti-bruit. L'objectif final est de permettre un passage à quatre voies entre Saint-Jory et Toulouse-Matabiau d'ici 2031. Une étape est prévue fin 2026 avec l'ouverture de la nouvelle halte Route de Launaguet, conçue comme un point de correspondance avec les futures lignes B et C du métro. Pour les riverains, l'année 2026 impliquera principalement des travaux de nuit et des fermetures temporaires de passages à niveau.
Grand Matabiau – Quais d’Oc : démolition et nouvelle centralité
Le quartier autour de la gare Matabiau reste un chantier majeur en 2026. Le projet Grand Matabiau – Quais d’Oc combine le réaménagement de l’avenue de Lyon, la requalification des boulevards périphériques, des démolitions dans le secteur Périole et la création de la « halle des mobilités » intégrée au pôle d’échanges multimodal Marengo.
Lancés en 2024, les travaux sur l’avenue de Lyon doivent se prolonger au moins jusqu’en février 2026, avec la reprise des trottoirs et l'accroissement de la végétalisation, favorisant les piétons et les mobilités douces.
En 2026, l'activité se concentrera également sur deux points objectifs :
- Le démarrage des travaux du Pôle d'Échanges Multimodal (PEM), prévu pour cette année, qui inclura une vélostation de 1 000 places.
- La poursuite des déconstructions sur le secteur Périole, dont la fin est annoncée pour fin 2026.
L'ensemble de ces chantiers vise la création de 3 000 logements (dont 35 % sociaux), 220 000 m² d’espaces tertiaires et l'implantation d'un Pôle d’Innovation Sociale, transformant le secteur en un nouveau centre d'affaires et d'habitation, notamment avec l'arrivée de la Ligne C en 2028.
La Cartoucherie : Le "Parc Habité" et l'achèvement d'un écoquartier
À l’ouest, l’écoquartier de la Cartoucherie aborde sa troisième et dernière phase, un chapitre qui s’inscrit sous le signe de l'innovation et de la nature en ville. L'aménageur prévoit le démarrage des travaux début 2026, qui précéderont la livraison de 937 logements supplémentaires d’ici 2030.
Cette phase introduit un concept marquant, le « Parc Habité », centré autour d'un nouveau parc public d'un hectare. Les travaux d'aménagement de cet espace vert doivent débuter entre l'hiver 2025-2026 pour une ouverture au public à l'été 2026. Ce parc jouera un rôle paysager et hydraulique, participant notamment à la gestion des eaux pluviales.
La construction de cette tranche se distingue par son approche bas carbone et par l'utilisation de la construction hors-site (préfabrication), une méthode visant à mieux maîtriser les délais, la qualité et à réduire les nuisances sonores pour les riverains. En 2026, l'ouverture de ce nouveau parc central viendra compléter les services déjà existants, comme les Halles gourmandes et les premiers îlots résidentiels.
Guillaumet : 85 % des logements livrés et ouverture des services
L’écoquartier Guillaumet, aménagé sur les 13 hectares de l’ancienne friche du CEAT, entre en 2026 dans une phase de consolidation. Après l'ouverture des premières infrastructures (rue du CEAT, terrains sportifs) entre 2023 et 2024 et l’inauguration du jardin central en juillet 2025, le quartier va s'animer.
L'année sera marquée par l'arrivée des premiers commerces dès début 2026 : un supermarché, une pharmacie, une boulangerie et une salle de sport sont notamment attendus. L'écoquartier, labellisé HQE Aménagement et BiodiverCity Ready, prévoit d'ici l'été 2026 la livraison et l'occupation d'environ 85 % des 1 250 logements programmés.
Les prix de vente se maintiennent autour de 4 000 à 4 500 €/m² pour les dernières opportunités en accession libre. Les travaux restants se concentreront sur les finitions des espaces publics, le maillage des mobilités douces, et la gestion des derniers chantiers lourds, désormais en cohabitation avec les 1 200 futurs foyers.
Faubourg Malepère et Route métropolitaine 2 : L'axe sud-est en recomposition
Au sud-est de la Métropole, le Faubourg Malepère illustre une mutation à très long terme, son aménagement prévoyant la création de 6 500 logements et de 90 000 m² d’activités jusqu'en 2036. Plusieurs îlots résidentiels engagés y verront des livraisons se succéder en 2026, poursuivant le rythme de construction d'environ 300 logements neufs par an.
Le chantier le plus visible pour les usagers de ce secteur sera celui de la Route métropolitaine 2 (RM2), qui s'étend sur 6,9 km entre Toulouse et Saint-Orens. Initié en janvier 2025, ce réaménagement doit se poursuivre en grande partie jusqu'en 2026.
- Mise en service de voies réservées aux bus Linéo 7 et 9 pour garantir leur régularité.
- Déploiement d'un tronçon du Réseau express vélo (REV22) pour assurer une continuité cyclable sécurisée.
- Adaptation des carrefours pour donner la priorité aux bus.
Alors que le Linéo 7 a été mis en service dès septembre 2025, les travaux de la RM2 en 2026 se concentreront sur la finalisation des infrastructures et des aménagements d’abords.
Grand Parc du Touch : le corridor vert entre en phase de travaux
Le projet de Grand Parc du Touch vise à créer un corridor écologique et de loisirs long de 13 km, reliant la base de loisirs de La Ramée à la Garonne. La Métropole ambitionne de faire de ce parc un axe majeur de respiration pour l'ouest toulousain.
Après une année 2025 consacrée à la concertation et aux aménagements pilotes, le projet franchit une étape de concrétisation majeure en 2026. Plusieurs séquences de travaux à grande échelle sont planifiées. Elles comprendront :
- La renaturation des berges du Touch, visant à améliorer la biodiversité et la gestion des eaux.
- La remise en état des sentiers pour le public.
- Le renforcement des continuités cyclables sur les communes de Toulouse, Tournefeuille, Colomiers et Blagnac.
Pour les riverains, 2026 sera marquée par les chantiers de terrassement, les plantations et des restrictions d'accès ponctuelles liées à la progression des travaux.
Grand Parc Garonne et île du Ramier : ouvertures et études de passerelles
Le projet Grand Parc Garonne continue de se déployer sur les 32 km de rives du fleuve concernées. Après la déconstruction de l'ancien Parc des expositions, le programme s’étendra au-delà de 2030 et prévoit un investissement total de 28,7 millions d'euros pour la première tranche.
L’année 2026 sera celle de l'achèvement des premiers espaces publics majeurs de l'Île du Ramier, désormais conçue comme un « poumon vert » central. Attendu fin 2025, l’ouverture d’un nouveau jardin de 7 hectares est confirmée.
En 2026, la Métropole concentrera son action sur :
- La poursuite des plantations d'essences locales sur la rive gauche du fleuve, visant à renforcer la ripisylve.
- La préparation technique des futures passerelles Croix-de-Pierre et Saint-Michel. Bien que leur construction intervienne après 2026, les études et les travaux préparatoires occuperont les sites, marquant une nouvelle étape dans la connexion de l'Île du Ramier aux quartiers riverains.
Grand Parc Canal et Grand Parc Margelle
Le Grand Parc Canal vise la transformation de près de 30 km de berges le long du canal du Midi, du canal de Brienne et du canal de Saint-Martory. L'ambition est de créer un axe majeur dédié à la promenade et aux mobilités douces.
En 2026, les interventions déjà engagées sur les espaces piétons et les continuités cyclables doivent s'élargir, avec de nouvelles séquences de requalification des berges annoncées par la Métropole.
Parallèlement, le Grand Parc Margelle, un autre projet paysager structurant, entre en 2026 dans une phase d’études approfondies. Le recrutement d'un groupement de maîtrise d'œuvre est prévu en début d'année pour définir précisément les futures interventions jusqu'à 2032, en se concentrant sur les corridors écologiques et la trame verte de l'agglomération.
Morgane Caillière
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