Grand Parc Garonne : 2 passerelles pour l’Île du Ramier

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le 30 mars 2022

[ mis à jour le 30 mars 2022 ]

SOMMAIRE

Juin 2022, Toulouse Métropole lancera la construction de 2 passerelles exclusivement piétonnes et cyclistes reliant les “rive droite rive gauche” de la Garonne à l’Île du Ramier pour un cout total de 20 Millions d’euros. Large de 4 mètres, chacune d’elle sera composée d’une voie cycliste à double sens et d’une voie piétonne séparée. Quelles ambitions pour ces deux réalisations, pierres angulaires du vaste projet :Grand Parc Garonne ?

“Rive Droite Rive Gauche”: Des cheminements doux pour le Grand Parc Garonne

"Nous souhaitons faire du Ramier un puits d’oxygène dans la ville en permettant aux Toulousains d’y accéder facilement à pied et à vélo... Les deux ouvrages permettront de relier l’Île aux quartiers Empalot (rive gauche) et Saint-Cyprien (rive droite).

François Chollet, vice-président de la collectivité en charge de l’écologie, du développement durable et de la transition énergétique

Le budget prévu sera de 10 millions d’euros pour chaque passerelle, (12 millions seront subventionnés par l’Union Européenne) qui mesurera 4 mètres de largeur par 150 mètres de longueur. La passerelle Rapas joindra le secteur Fer-à-Cheval et le tramway de l’avenue de Muret à l’Île du Ramier au niveau de l’ancien Parc des Expositions.

La passerelle Empalot partira de l’Île du Ramier au niveau d’une la résidence universitaire du CROUS et traversera la Garonne vers la rue Maria Mombiola dans le quartier d’Empalot Niel-Saint-Agne. Elle assurera une nouvelle connexion de l’Île à la ligne B du métro ainsi qu’à la ligne de bus L9.

Côté esthétique, La Métropole avait exprimé le désir d’un projet harmonieusement intégré à l’environnement et dont la finesse et les lignes épurées respectent les vues sur la ville de chaque côté de la Garonne.

Les constructions devront en outre préserver la biodiversité des lieux classés “zone environnementale sensible” et respecter des critères de durabilité inhérents aux zones inondables. Un critère au cœur de l’ensemble des chantiers du Grand Parc Garonne.

« Les passerelles seront intégralement piétons-cycles, avec une préoccupation accrue de la séparation des “flux”, a précisé Jean-Luc Moudenc. Une précision bienvenue quand la rue Alsace Lorraine et sa séparation floue cyclistes/piétons génère tant de critiques en ligne et d’accrochages au quotidien.

Je ne veux pas de conflit entre les piétons et les vélos ! Ce sont deux modes qui doivent faire alliance, qui constituent l'alternative aux véhicules automobiles. L'organisation des deux passerelles prévoit la séparation des flux. Ce ne sera pas un petit muret, mais un marquage très clair."

Jean-Luc Moudenc, Maire de Toulouse et Président de Toulouse Métropole

En 2021, un appel à candidatures avait été lancé pour le dessin et la construction des deux ponts passerelles. Pour la passerelle de la rive droite “Rapas” c’est le groupe Eiffage qui a remporté l’appel. Pour la rive gauche, la conception de la passerelle Empalot a été attribuée au Groupe Vinci via le Groupement Garonne Nature. Deux projets majeurs pour ces pontes de l’immobilier neuf à Toulouse qui ont prévu une livraison en 2024.

Rive gauche : la passerelle Rapas sera signée Eiffage

La passerelle Rapas sera équipée d’un seul mât de 65 mètres de haut. Elle surmontera la Garonne sans appui sur 150 mètres de longueur pour une largeur de 5 mètres. Elle présentera une silhouette en forme de A, comme une réponse en reflet des autres ponts de la Garonne. Rapas offrira des panoramas du centre-ville, du pont Croix-de-Pierre et des Pyrénées. La création est signée des agences Grimshaw, avec PPA Architectures.

Rive droite : la passerelle Empalot réalisée par Vinci

Selon le dessinateur du projet, la passerelle Empalot affichera une silhouette “aérienne et légère », et serra nantie d’un mât de 26m, formant un V, imitant 2 bras ouverts vers le ciel (d’une hauteur de 26 mètres). Un second mât à l’entrée de l’Île du Ramier tutoiera la cime des arbres depuis son sommet perché à 20 mètres au-dessus du sol. D’une longueur prévue de 145 mètres pour 5 mètres de largeur, la passerelle métallique sera appuyée sur 2 pylônes et des rampes de béton. La création est signée par les agences Lavigne & Chéron et IDP Architectes.

Les 2 passerelles seront sans appui dans le fleuve dans l’optique d’une préservation de la biodiversité au sein de la Garonne, ainsi que ses abords.

©Anicius Olybrius / commons.wikimedia

Deux passerelles supplémentaires dans le futur

La municipalité de Toulouse prévoit in fine la création de 2 passerelles supplémentaires en 2026 desservant l’Île du Ramier. L’une d’elle est envisagée pour relier l’Île au secteur Croix-de-Pierre, au niveau de l’arrêt de tramway pour déboucher sur l’Île au niveau de la résidence étudiante Daniel Faucher.

Selon Toulouse Métropole, l’autre est prévue rive droite. Baptisée passerelle « Saint-Michel », sa réalisation interviendra après le déménagement de la déchetterie du Ramier qui accompagnera son transit d’une mutation déchetterie-recyclerie moderne qui sera hébergée dans le hall 9.

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Le projet Grand Parc Garonne

Les deux passerelles qui darderont leur silhouette de métal vers le ciel en 2024 s’inscrivent dans le projet de Grand Parc Garonne. Un réaménagement d’ampleur initié en 2015 et qui devrait courir jusqu’à 2030.

28,7 millions d'euros, c’est le budget prévu pour ce projet titanesque qui devrait couvrir une superficie cumulée de 3 165 ha. Des aménagements et réaménagements sont en cours sur les bords de Garonne.

4 objectifs sont annoncés par Toulouse Métropole :

Au menu ? Des travaux de restauration sur les ports et les quais anciens de Toulouse. Le port de la Daurade a notamment récemment subi une vaste restauration vouée à la mise en valeur du patrimoine architectural historique ainsi que de sa source naturelle. Entre 2015 et l’été 2016, les digues de la Daurade ont été restaurées et des aménagements de confort ont été installés.

Le port Viguerie (ancien port de l’Exil espagnol) a été réaménagé avec rénovation des murs-digues Saget, installation d’un ascenseur, aménagement d’un square ainsi que d’un espace dédié à la culture et aux loisirs. Un ascenseur a été installé près des escaliers pour en faciliter l'accès. La promenade Henri Martin a été adaptée aux personnes à mobilité réduite.

Grand Parc Garonne : L'Île du Ramier au cœur du projet

L'Île du Ramier est au cœur du projet Grand Parc Garonne. Et depuis 2017, les réaménagements se multiplient au sein de l’Île toulousaine. En tout, ce sont 260 ha qui attendent d’être totalement restructurés. Un projet qui se revendique exemplaire en matière d'écologie urbaine (consommation et production d’énergie, gestion de l’eau, agriculture...). Une vaste opération de plantation d’essences locales est organisée. Un patchwork de milieux naturels sera aménagé, propices à la diversité des espèces.

"L'Île du Ramier, c'est un potentiel formidable avec 220 hectares, c'est 30 fois la superficie du Jardin des Plantes. On a donc la possibilité de créer au cœur de la ville et de la métropole un véritable puits d'oxygène et un poumon vert... à condition que le maximum de personnes puisse en profiter et y accéder. L’idée de faciliter l’accessibilité de l'Île telle qu'elle sera aménagée ne peut être qu’en faveur des modes doux et des modes de déplacements alternatifs à la voiture individuelle... Nous avions commencé à renaturer l’Île du Ramier lors du mandat précédent et nous avons accéléré, avec notamment la déconstruction de l’ancien parc des expositions et la déminéralisation de plusieurs zones. En cohérence avec les aménagements prévus, nous préparons l’accessibilité à ces nouveaux espaces verts qui seront ouverts aux Toulousains en 2024. »

Jean-Luc Moudenc

Une consultation citoyenne a eu lieu, de laquelle 10 propositions ont été retenues pour la métamorphose annoncée de l’Île du Ramier. La ville de Toulouse veut rendre le “Central Park” toulousain à une majesté au pinacle il y a plus d’un siècle.

Au nord un nouvel espace nature, verra le jour dans les années à venir en lieu et place des discothèques abandonnées. Au sud, le tout nouvel écoparc a ouvert ses portes à l’automne 2019.

En tout ce sont 4 grands parcs qui doivent sortir de terre sur l'Île du Ramier :

Les 5 halls et stationnements feront place à un parc public vaste de 7 hectares nanti d’un jardin botanique et d'une grande esplanade dédiée aux manifestations sportives et culturelles. Des équipements de loisirs nautiques, un espace de sport, des espaces de jeux pour enfants, des chemins mis en valeurs par des éclairages de nuit, une réserve écologique sont au programme. Des guinguettes et espaces de création artistique pouvant accueillir des artistes en résidence devraient en outre et à terme entièrement redéfinir le visage et l’usage de l’Île.

La navigation vers l’Île du Ramier ne sera pas en reste avec la création de haltes fluviales et la mise en place d’un bateau-taxi permettant de voguer sur la Garonne entre l'Île et l’hypercentre de Toulouse.

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