Covid-19 : Comment l’immobilier toulousain se prépare-t-il à l’après-crise ?
SOMMAIRE
- L’immobilier neuf toulousain en période de confinement
- Les notaires toulousains en télétravail
- Les experts de l’immobilier à Toulouse sereins pour l’après-crise Covid-19
- L’immobilier, une valeur refuge
- Vers le maintien des taux d’intérêt
- L’attractivité de la métropole toulousaine
- Faut-il s’attendre à une baisse des prix ?
- Sources :
La crise sanitaire que connaît la France, l’épisode de confinement de toute la population dû à l’épidémie du Covid-19, tout ceci conduit au ralentissement de la chaîne du logement. L’on a tendance à dire que le secteur de l’immobilier a besoin de confiance pour se développer. En cette période anxiogène, les experts toulousains se montrent plus que rassurant et abordent l’après-crise sereinement, tout en laissant présager de belles perspectives d’avenir.
Le gouvernement, par ailleurs, fait ses preuves et s’est engagé pour une reprise de l’activité économique. Lors de son premier discours Emmanuel Macron avait, à ce propos, annoncé l’investissement de 300 milliards d’euros d’aides pour les entreprises.
L’immobilier neuf toulousain en période de confinement
Les chantiers de constructions de logements neufs ont été stoppés un temps lors de l’annonce du confinement. Au début du mois d’avril, les fédérations du BTP et le gouvernement se sont accordés sur un guide de bonnes pratiques sanitaires, nécessaire à la reprise de l’activité. Les préfets avaient jusqu’au 16 avril 2020 pour réunir les parties prenantes dans leur département afin de coordonner l’effort de redémarrage. Les travaux publics ont alors repris, avant que l’ensemble des chantiers puissent se poursuivre dès la fin du confinement annoncé pour le 11 mai 2020 par le président de la République Emmanuel Macron. Pour l’heure, les agences immobilières sont fermées au public et contraintes de mettre au point de nouvelles organisations afin de répondre aux besoins de leurs clients. Le groupe IMMO9 continu d’accompagner ses clients et d’être au plus près d’eux en ces temps de doutes. Disponibles par téléphone ou par mail, l’objectif est de rassurer et d’apporter toutes les réponses nécessaires. De nouvelles méthodes de travail ont été développées et permettent l’organisation de rendez-vous à distance par le biais d’outils de visioconférence.
”Nos courtiers IMMO9 vous accompagneront tout au long du processus, de la réservation du bien jusqu’à la remise des clefs. Si un bien immobilier vous intéresse, il vous sera proposé une visite virtuelle ainsi qu’un formulaire de pré-réservation avec les meilleurs conseils pour vous guider dans vos choix et votre projet.” David Azoulay, PDG IMMO9.
Les notaires toulousains en télétravail
Au début du mois d’avril 2020, les notaires de la cour d’appel de Toulouse se sont mobilisés pour conseiller et rassurer les Toulousains. L’objectif étant d’apporter de la sécurité juridique aux interrogations en matière d’immobilier, de droit de la famille ou encore de l’entreprise.
#Covid19 | Du 1er au 10 avril, du lundi au vendredi de 15h à 17h, les #notaires de France offrent des consultations par téléphone au « 3620 dites notaire » pour répondre aux questions que se posent les Français #immobilier #famille ou #entreprise. FAQ https://t.co/khKAAx3eOK pic.twitter.com/ilpxqGt8OX
— Notaires de France (@Notaires_CSN) March 30, 2020
En télétravail, les notaires de Toulouse fonctionnent au cas par cas, afin traiter en priorité les actes les plus urgents :
”Les études notariales sont bien sûr fermées, mais les notaires continuent de répondre à leurs clients. Nous avons mis en place le télétravail. Nous pouvons traiter les dossiers, mais nous faisons du cas par cas en fonction du caractère d’urgence de l’acte. Si nous avons reçu toutes les pièces et que le dossier est complet, il est possible de signer grâce à un système de procuration. Un collaborateur volontaire doit être présent à l’étude notariale. Mais nous sommes dépendants de nombreux partenaires administratifs et services publics dont l’activité est au ralenti à cause de la crise”, détaille Arnaud Rasigade, Président du Conseil régional des notaires d’Occitanie.
Les experts de l’immobilier à Toulouse sereins pour l’après-crise Covid-19
L’immobilier, une valeur refuge
Samuel Sotum, président régional de la FNAIM, s’est montré rassurant dans une interview accordé à Franceinfo et ne croit guère en l’augmentation des taux d’intérêts, favorisant alors les transactions immobilières à la sortie de la crise : “Parler d’une baisse des prix, c’est trop prématuré. Les taux d’intérêts ne devraient pas augmenter pour faciliter les transactions. Après la crise l’argent devra circuler pour redynamiser l’économie. C’est mon analyse, je suis plutôt optimiste.” L’immobilier est une valeur refuge en terme d’investissements qui a toujours su se relever quelles que soit les crises économiques qu’a connues notre pays :
”En toute crise, l’immobilier est apparu comme une valeur sûre. 2019 a été une année record en terme de transactions. Il y aura une baisse des transactions en 2020, mais elle ne devrait pas être conséquente si nous réussissons à reprendre une activité dans des délais raisonnables”, souligne Maître Giral, notaire à Caraman en Haute-Garonne.
Vers le maintien des taux d’intérêt
Daniel Pinto, président et fondateur de Stanhope Capital, a accordé une interview au journal Capital le 16 avril 2020. Ce dernier souligne qu’une “hausse des taux d’intérêts rendrait la dette française insupportable”. Et pour cause, la dette de la France passera à au moins 112% du PIB selon les estimations communiquées par le gouvernement. “Cette dette abyssale deviendrait insupportable si les taux d’emprunt remontent ne serait-ce qu’à 2%, risque qui pourrait se matérialiser à tout moment si les investisseurs internationaux perdaient confiance”, appuie-t-il.
Pour l’heure, la BCE est en train de racheter les obligations des pays membre, dans le but de garder des taux d’intérêts abordables et relativement bas. Toutefois, au cours du mois de mars, certaines grandes banques ont très légèrement augmenté leur taux d’emprunt d’en moyenne 0.20 % et de 0.30 %. Il est toutefois à noter que ces taux restent excessivement bas et toujours bien inférieur à l’inflation.
Pour autant, cette situation anxiogène n’affecte que très peu le secteur de l’immobilier. En outre, Maître Pailhès, interrogé par Actu Toulouse, rassure : “Pour 2020, les taux d’intérêt étaient bien orientés, rien ne laissait présager l’effondrement du marché”. Bien qu’en temps de crise, l’immobilier continu d’être une valeur refuge. Par le passé Franklin D.Roosevelt l’assurait :
”L'immobilier ne peut pas être perdu ou volé, et il ne peut pas être emporté. Acheté avec bon sens, payé en totalité, et géré avec raison, il est le placement le plus sûr du monde” Franklin D.Roosevelt.
Depuis le début de l’épidémie du Coronavirus, la bourse affiche des chiffres alarmants. Le 15 avril 2020, le média économique souligne même qu’à Paris le CAC 40 a perdu 3.76 %. Toutefois, il est important de souligner que depuis le vendredi 17 avril 2020, de grandes entreprises voient leurs valeurs en bourse à la hausse. C’est notamment le cas, du leader européen de l’aéronautique Airbus qui reprend 9 % à 58 €, selon le site boursedirect.fr.
L’attractivité de la métropole toulousaine
Toulouse est la ville de France, en dehors de Paris, qui compte le plus de nouveaux habitants chaque année. Ce sont, en effet, 5.200 Néo Toulousains qui viennent vivre au sein de la Ville rose et dans toute l’agglomération. Le cadre de vie et le climat sont des atouts majeurs, mais c’est bel et bien le bassin d’emplois attractif et diversifié qui attire tous les ans, ces nouveaux habitants. Les nombreux campus d’Airbus implantés aux quatre coins de Toulouse Métropole, les start-ups et les autres secteurs d’activités permettent à la Ville rose d’afficher une économie au beau fixe. Bien qu’en période de confinement, l’économie toulousaine est particulièrement ralentie, voire à l’arrêt, les professionnels sont optimistes pour le reprise. La 4è ville de France devrait reprendre une activité économique progressive à la sortie du confinement. Les chantiers urbains d’intérêts publics ont repris, comme l’élargissement de la ligne A du métro de Toulouse, ainsi que quelques constructions de logements neufs.
Faut-il s’attendre à une baisse des prix ?
Pour Maître Pailhès, Président de la chambre des Notaires, il est encore trop tôt pour prédire une chute des prix de l’immobilier : “la baisse pourra peut-être concerner certains marchés très inaccessibles et élastiques comme Paris, mais Toulouse n’est pas dans cette gamme et si l’on regarde ce qui s’est passé après la crise de 2008, la baisse n’est intervenue que dix-huit à vingt-quatre mois plus tard alors que les taux bancaires étaient bien plus hauts”.
Janine Redon, la présidente de l’Unis Occitanie, ne croit pas en une possible baisse des prix de l’immobilier. Elle estime, en outre, que les tarifs sur les biens de qualités avec excellent un emplacement géographique se maintiendront, ce qui aura pour répercussion directe de rassurer les investisseurs quant à un achat dans la pierre.
Le président de la Fédération des Promoteurs Immobiliers Occitanie, Stéphane Aubay, pense que les prix de l'immobilier neuf vont se maintenir. Effectivement, une éventuelle hausse des prix serait liée aux coûts de la construction, or selon lui : “Nous n’avons pas la certitude que les fabricants baisseront leurs prix à la reprise”.
Sources :
- Immobilier. Le marché toulousain peut-il résister face au Covid-19 ? - Touleco.fr
- Coronavirus : quels impacts sur les marchés immobiliers ? - Le Figaro
- Coronavirus : l'immobilier à l'arrêt en Occitanie, les professionnels restent toutefois sereins - France 3 Région
- Coronavirus : les notaires s’adaptent - France 3 Région
- Toulouse. Les prix de l’immobilier pourraient baisser avec la crise du Coronavirus - Actu.fr
- Mi-séance Paris : le CAC40 revient directement au-dessus des 4.500 points - Boursedirect.fr
- Coronavirus : les Bourses mondiales en hausse avec le début de la saison des résultats - Les Echos,
- BTP : Le redémarrage des chantiers s'amorce - Les Echos,
- «Une hausse des taux d'intérêt rendrait la dette française insupportable» - Le Figaro.
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