Toulouse va-t-elle installer une nouvelle zone anti-pollution ?

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le 01 juillet 2020

[ mis à jour le 01 mars 2021 ]

SOMMAIRE

L’écologie et le combat vers la transition énergétique sont des causes contemporaines que l’ensemble des villes de France tentent de mener à bien. Toulouse n’échappe pas à la règle et souhaite proposer un environnement moins pollué et une meilleure qualité de l’air à ses habitants. Pour cela, par la voix du président de Toulouse Métropole, Jean-Luc Moudenc, il a été annoncé, le 4 octobre 2018, l’instauration d’un Zone à Faibles Émissions. En d’autres termes, il s’agit d’un territoire dans lequel certains véhicules, jugés trop polluants, ne pourront plus circuler.

La création de cette zone anti-pollution fait suite au dispositif Crit’Air. Une mesure lancée fin d’année 2017 visant à limiter la circulation de certains véhicules dans le centre-ville toulousain. Cette mesure n’est pourtant jamais réellement entrée en fonction sur le sol de la ville rose.

Qu’est-ce qu’une ZFE ?

”Une Zone à Faibles Émissions est une aire où les véhicules les plus polluants ne peuvent pas circuler librement dans le but d’améliorer la qualité de l’air”, définition donnée par atmo, parten’air climat énergie.

En d’autres termes, cette définition souligne que l’accès à certains véhicules sera limité. Ces derniers sont classés par catégories : véhicules légers, utilitaires, deux-roues, poids lourds, bus, etc… par normes Euro, par âge, par type de combustible et par équipement. La restriction de leur circulation au sein des grandes villes de France est opérée en fonction de leurs rejets de particules polluantes.

À l’heure actuelle, sur le sol français seules deux grandes villes détiennent des ZFE : Paris et Grenoble. Toutefois, d’ici deux ans, le gouvernement français espère qu’une dizaine de grandes villes disposent de ces territoires plus propres et moins pollués. Toulouse s’engage dans cette voie et réfléchie à des mesures permettant de la mettre en place. Selon les premières informations partagées par la ville rose, la nouvelle ZFE pourrait s’établir et se baser sur le dispositif Crit’Air lancé en 2017.

La vignette Crit’Air

La vignette Crit’Air avait été mise en place par le gouvernement français fin d’année 2017. L’ensemble des véhicules français devaient s’en équiper pour circuler légalement dans les grandes villes de France. Au tarif de 4.18€, les citoyens français l’obtenaient en remplissant un formulaire en ligne sur le site du gouvernement de la transition écologique. Selon l’année de mise en circulation, le type de moteur et la taille du véhicule, une vignette lui est attribuée avec un degré d’évaluation situé entre 1 et 5. Les véhicules les plus polluants sont de degré 4 ou 5, les autres sont entre 1 et 3.

La ZFE et la vignette Crit’Air à Toulouse

Lors de l’annonce de cette nouvelle mesure, il était prévu que la préfecture toulousaine limite la circulation de certains véhicules à partir du 3ème jour de pic de pollution de l’air. Les propriétaires devaient alors se tourner vers d’autres modes de circulation tels que les transports en commun, les circulations douces ou encore le covoiturage. Un an après, il en ressort que cette vignette n’a jamais été utilisée. C’est pour cela que Toulouse Métropole souhaite créer une ZFE en suivant les principes de la vignette Crit’Air.

”Dans la dynamique de la Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte et dans le cadre de l’appel à projets “Ville Respirable en 5 ans”, Toulouse Métropole a lancé en mai 2018, en partenariat avec Atmo-Occitanie et l’Agence d’Urbanisme et d’Aménagement Toulouse, une étude pour créer une Zone à Faibles Émissions (ZFE) sur son territoire. Une ZFE est une zone dans laquelle l’accès aux véhicules les plus polluants est interdit, cette sélection étant faite sur la base des vignettes Crit’air. Cette étude doit permettre de déterminer les périmètres géographiques, les périodes d’application et le parc de véhicules concernés par la ZFE” - Toulouse Métropole

Qu’espérer de la ZFE de Toulouse ?

L’agglomération toulousaine n’est pas la seule de France à vouloir créer une Zone de Faibles Émissions. Une quinzaine d’autres sont engagées dans cette mesure et espèrent améliorer la qualité de l’air de leur territoire. Concernant Toulouse, la mairie a créé un véritable PCAET (Plan Climat Air Énergie Territorial) comprenant la création de la ZFE. Grâce à ce dispositif, elle espère réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% en 10 ans. Pour cela, l’application des principes de la vignette Crit’Air n’est pas la seule vraie solution. En outre, les modes de transports en commun alternatifs viennent compléter ce choix.

Effectivement, Toulouse ne cesse d’innover afin de trouver des solutions alternatives aux véhicules individuels. Pour cela une troisième ligne de métro et un téléphérique urbain au sud de Toulouse doivent voir le jour. La flotte de bus doit-être renouvelée et la mise en service des bus Linéo, circulant à site propre, doit être poursuivie.

Selon les informations partagées par les journalistes du quotidien 20Minutes, la ville de Toulouse est dans l’attente d’une étude menée par Atmo Occitanie, l’observatoire de la qualité de l’air, et l’Agence d’Urbanisme et d’aménagement de Toulouse. Cette enquête permettra de délimiter le périmètre de la ZFE. Si l’on suppose aisément que les principales émissions de dioxydes d’azote et de particules fines sont enregistrées aux abords du périphérique toulousain, “nous devons étudier où le retrait de ces véhicules les plus polluants sera la plus efficace pour réduire la pollution”, souligne François Chollet, vice-président de Toulouse Métropole.

Sources :

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