Toulouse : les atouts de la LGV

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le 01 juillet 2020

[ mis à jour le 02 décembre 2022 ]

SOMMAIRE

L’histoire de la LGV à Toulouse... C’est un long roman, c’est une presque belle histoire loin d’être terminée. Souvent remise en question, notamment par le gouvernement et Emmanuel Macron lui-même, le sort de la LGV Bordeaux-Toulouse a été scellé par la voix du Premier ministre Edouard Philippe. Le train à grande vitesse entre la ville rose et la perle de l’Aquitaine en direction de Paris devrait bel et bien voir le jour. Mais avant cela, un nouveau plan de financement doit être étudié. L’ancien, datant de 2008, avait été jugé obsolète par Emmanuel Macron lors des élections présidentielles.

Qu'apportera la LGV Toulouse-Bordeaux ? En quoi est-ce une nécessité pour la ville rose d’avoir sa propre ligne de train à grande vitesse ?

Le constat de l’arrivée de la LGV à Nantes et Bordeaux

Les villes de la façade Atlantique Nantes et Bordeaux ont déjà accueilli, depuis le 2 juillet 2017, la ligne de train à grande vitesse (LGV) en direction de Paris. Selon la préfecture de la Loire-Atlantique, département dont Nantes est le chef-lieu, la cité des Ducs est devenue plus que jamais attractive. Elle intègre même le classement international des villes les plus attractives pour les start-ups, devant New-York, Londres ou encore Shanghai. La population est en perpétuelle hausse et le chômage n’a de cesse de baisser. De plus, les nouveaux arrivants ne rencontrent aucune peine à trouver un logement, car la municipalité a depuis de nombreuses années pris les devants en soutenant la promotion immobilière.

Le prix moyen de l’achat d’un logement de 2 pièces au centre-ville de Nantes est de 251.000€, selon les données du groupe IMMO9.

Nombreuses sont les entreprises à s’installer et à contribuer à entretenir l’excellente santé économique de la ville et du pôle d’affaire Euronantes, un “business center” installé autour de la gare. Les Franciliens saisissent alors les opportunités de carrière présentent à Nantes, mais aussi à Bordeaux et dans d’autres villes de province comme Toulouse.

La perle de l’Aquitaine attire un nombre croissant d’entreprises et figure tel un accélérateur à start-ups. Bordeaux détient d’ailleurs le label French Tech. Une reconnaissance prouvant que la Métropole met de nombreux moyens à disposition des “jeunes pousses” pour développer leur projet. Également, depuis plus de vingt ans, Bordeaux est en pleine mutation. La ville prépare l’avenir avec des projets emblématiques qui ont pour objectif de littéralement transformer le paysage urbain de la ville, qui est reconnue au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2007. Le centre d’affaires Bordeaux Euratlantique figure comme le symbole de la bonne santé économique de l’agglomération bordelaise. Tout comme Nantes, il s’installe autour de la gare du centre-ville.

Les possibles retombées de la LGV à Toulouse

Actuellement, selon l’étude menée par l’organisme Bureauxlocaux.com, Toulouse occupe la 5ème place des villes de France les plus attractives pour les entreprises. La capitale européenne de l’aéronautique abrite pourtant les sociétés du géant Airbus et jouit d’une liaison aérienne directe entre Toulouse et Paris. Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, et Carole Delga, présidente de la région Occitanie, estiment que la LGV est une nécessité pour la ville rose car elle renforcera la proximité entre la capitale française et Toulouse et offrira de nouvelles opportunités économiques aux futures entreprises. Hyperloop TT a flairé le potentiel économique de l’agglomération toulousaine et souhaite développer ses projets futuristes au sein de l’aéroport de Francazal, situé dans la commune de Cugnaux. C’est un véritable concentré de matières grises qui oeuvrera au développement du train de demain fonctionnant grâce à des capsules à particules et circulant à plus de 300km/h.

De plus, la proximité avec la ville de Paris aura pour répercussion directe l’augmentation de l’installation de nouvelles sociétés dans l’agglomération toulousaine. Tout comme Bordeaux, Toulouse dispose du label French Tech. Une vitrine pour la ville qui lui permet de voir grandir les projets des “jeunes pousses” toulousaines et d’accueillir toujours plus de nouveaux arrivants attirés autant par le cadre de vie que par les opportunités de carrière.

La LGV au coeur de Toulouse EuroSudOuest

Toulouse EuroSudOuest, c’est le quartier d’affaires situé autour de la gare Matabiau au nord du coeur historique toulousain. Actuellement, c’est un pôle multimodal accessible nationalement par voies ferrées et localement par métro, réseaux de bus, route ou encore circulations douces, notamment avec les futures ramblas des allées Jean-Jaurès. Dans l’avenir, d’ici 2022, un immense gratte-ciel doit voir le jour. Appelé la Tour d’Occitanie, il s’agit d’un monument moderne, symbole de la puissance économique de la ville de Toulouse.

Pour autant, c’est belle et bien la LGV, à l’étude depuis le début des années 2000, qui a inspiré la naissance du business center toulousain et du premier gratte-ciel de la ville.

La génèse de la LGV à Toulouse

Le projet d’aménagement d’une ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse est pensé dès les années 1980, avec le succès de la LGV Sud-Est entre Paris et Lyon. Celle-ci a permis de limiter le trafic sur l’autoroute A6. Les gouvernements, en accord avec les élus locaux, souhaitent étudier des dessertes à grandes vitesses depuis Paris vers les grandes agglomérations françaises. C’est alors qu’au début des années 2000, les premières études sur l’opportunité du projet LGV Toulouse-Paris naissent. Le 2 juin 2016, le projet est déclaré d’utilité publique par le décret publié au Journal Officiel. Toutefois, le 29 juin 2017, quelques semaines après l’arrivée d’Emmanuel Macron à la tête du gouvernement français, le tribunal administratif de Bordeaux annule la déclaration d’utilité publique. La cause ? Le plan de financement apparaît comme intenable aux yeux du gouvernement. Toutefois, le 2 février 2018, le projet est jugé prioritaire et différents scénarios de réalisation sont proposés. Tous se basent sur deux phases de travaux entre Toulouse-Agen et Agen-Bordeaux :

  1. entre 2033 et 2037,
  2. entre 2028 et 2032, à condition de ne pas construire la section Montpellier-Béziers,
  3. entre 2023 et 2027, mais la section Bordeaux-Agen se fera dans un second temps.

Pour Jean-Luc Moudenc, la LGV Toulouse-Bordeaux est une nécessité absolue. Il faut que Toulouse soit directement reliée par cette ligne à grande vitesse :

”Je n’accepterai jamais que l’on fasse les aménagements ferroviaires des deux agglomérations (Bordeaux et Toulouse) sans commencer le chantier de la ligne Bordeaux-Toulouse [...] Le fait de scinder les travaux en deux tronçons aboutit à un horizon de réalisation complète de 2037, ce qui me paraît trop lointain”, propos rapportés par le Figaro.

À en croire les propos tenus par Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, l’histoire de la LGV Toulouse-Paris est loin d’être terminée. Il faudra encore être patient pour que Toulouse soit placée à presque 3h de Paris.

Sources :

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