Le Plan Climat adapté aux constructions neuves toulousaines

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le 01 juillet 2020

[ mis à jour le 09 juillet 2021 ]

SOMMAIRE

Le Plan Climat du gouvernement a été instauré par Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, depuis le 6 juillet 2017. Dans ce cadre, la ville de Toulouse s’est engagée dans une démarche de développement durable territoriale centrée sur la transition écologique. La municipalité toulousaine s’est, alors, fixée comme objectifs de réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre sur son territoire d’ici 2030. Pour cela, les normes régissant les constructions des bâtiments neufs sont au coeur de ce vaste projet.

Les enjeux du Plan Climat sur la bâti toulousain

Selon les prévisions de Météo France, le réchauffement climatique est une réalité qui entraînera, d’ici 2100, une augmentation des températures de +2 à +4°C et de fréquentes inondations. Face à ce diagnostic des plus accablants, la ville de Toulouse s’est fixée comme principal objectif de réduire de 40% les émissions des GES (Gaz à Effet de Serre) sur son territoire. Pour cela, le Plan Climat toulousain proposé concerne :

Dans le secteur résidentiel

À l’heure actuelle, le secteur résidentiel est le principal consommateur d’énergie du territoire du grand Toulouse. Effectivement, il comptabilise 28% de la consommation d’énergie finale du territoire. De plus, c’est le 2nd secteur émetteur de GES, après les transports.

Cette tendance s’explique par le fait que l’âge de l’habitat du Grand Toulouse est relativement récent par rapport à la moyenne nationale. Effectivement, 50% des habitations présentes sur le sol toulousain ont été construites après 1975. Dès lors, la promotion neuve constitue un enjeu principal dans ce Plan Climat. Elle a pour objectif de faire respecter les normes thermiques, RT2012 et prochainement RT2020.

Dans le secteur tertiaire

Les enjeux relatifs aux constructions du secteur tertiaire sont relativement proches de ceux du secteur résidentiel. Toutefois, selon les données communiquées par Toulouse Métropole, le secteur tertiaire est bien moins consommateur d’énergie que le résidentiel : 13% contre 28%.

Il est pourtant légitime que les bâtiments destinés à des activités commerciales ou de bureaux présentent des performances énergétiques respectant les normes thermiques en vigueur. Il y a une volonté de la part de la mairie de Toulouse de remplacer les énergies fossiles par des énergies faiblement carbonées.

Le secteur tertiaire, au même titre que le secteur résidentiel, figure comme l’un des plus importants pour l’aire urbaine toulousaine en raison de sa forte croissance. Effectivement, Toulouse jouit de la présence du leader européen de l’aéronautique Airbus. De plus, la ville rose est une terre d'innovations où de grandes entreprises souhaitent développer leurs activités. Comme c’est le cas pour le groupe californien Hyperloop TT, qui souhaite implanter son centre de recherche et de développement au sein de l’aéroport Francazal, situé dans la commune de Cugnaux.

De nécessaires réhabilitations

53% des habitations présentes sur le sol toulousain ont été bâties avant toute réglementation thermique. Ces bâtiments construits avant 1975, génèrent près des ⅔ des rejets des GES de tout l’habitat toulousain. Aux yeux de la municipalité, ce constat amène à une réelle prise de conscience motivant des travaux de réhabilitation, afin que le bâti toulousain soit conforme aux normes thermiques en vigueur.

Cela concerne également les habitations dans lesquelles les ménages les plus modestes de Toulouse sont logés. Ces derniers connaissent, selon la mairie de Toulouse, des conditions de logements difficiles et une précarité énergétique certaine. À Empalot, situé au sud de l’île du Ramier et aux portes du quartier Saint-Agne, le bâti datait des années 60 et c’était une nécessité d’effectuer une profonde réhabilitation des infrastructures. Pour cela, certaines ont été détruites au profit de nouvelles habitations. C’est alors que la zone Empalot a connu une renaissance et que son coeur de quartier a été revu afin de booster l’activité commerciale du quartier.

L’aménagement d’Écoquartiers dans le neuf

Toulouse compte d’ores et déjà plusieurs écoquartiers au sein de son agglomération. Le plus connu est Andromède, situé à la fois dans la commune de Blagnac et de Beauzelle. D’autres sont encore en attente d’approbation par l’État comme pour la Cartoucherie, entre les quartiers toulousains de Purpan et de Saint-Cyprien.

Pour la mairie de Toulouse, les écoquartiers préfigurent, comme les constructions, de la ville de demain. Ils s’inscrivent dans une démarche globale qui prend en compte l’évolution climatique. Il s’agit de lieux d’expérimentations, de nouvelles formes de densité, d’intégration de la nature comme élément de composition urbaine et de préservation des ressources. Pour exemple, la Cartoucherie a adopté, depuis le dernier trimestre 2017, un nouveau mode de chauffage et de climatisation. Effectivement, le centre de valorisation énergétique du Mirail possède une tour aéroréfrigérante capable de produire de l’air chaud et de l’air froid par combustion de déchets. 50.000 habitations de l’écoquartier sont chauffées par ce système qui évite d’avoir recours aux énergies fossiles telles que le pétrole ou le gaz.

Les écoquartiers sont des projets présentant de fortes ambitions en matière de développement durable. Effectivement, la plupart des bâtiments sont construits selon la norme thermique RT2012. Également, bon nombre d’entre eux détient, également, le label BBC, Bâtiment Basse Consommation, qui assure que les bâtiments présentent de hautes performances énergétiques.

La sensibilisation des réglementations thermiques auprès des professionnels

Actuellement, la réglementation thermique 2012 régie les constructions neuves. Elle a été précédée par la RT2005 et sera suivie par la RT2020. Pour la mairie de Toulouse, il est indispensable d’informer et de former les professionnels du secteur du bâtiment à ces nouvelles normes.

”Le niveau de qualité des bâtiments dépendra largement du niveau de compétence des professionnels qui les auront réalisés”, est-il décrit dans la Plan Climat 2012-2020

Pour cela, le Grand Toulouse compte bien anticiper l’arrivée de la RT2020 en évaluant l’impact de la RT2012 et en proposant des infrastructures dotées de meilleures qualités énergétiques. Au sud de Toulouse, dispose d’ores et déjà de constructions professionnelles écoresponsables : 35.000 m² de bureaux fonctionnant à des énergies positives sont en construction. Toulouse compte bien poursuivre sur cette voie. Effectivement, une analyse de la RT2012 avec le DREAL (organisme créé en 2013) a été effectuée afin d’anticiper les besoins énergétiques futurs, dont ceux qui seront imposés par l’application de la RT2020.

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