Les écoquartiers de Toulouse
SOMMAIRE
- Qu’est-ce qu’un écoquartier ?
- Toulouse fait la part belle aux écoquartiers
- Les écoquartiers de Toulouse et les normes écologiques
- Les écoquartiers de Toulouse et les innovations écologiques
- Les écoquartiers de Toulouse pour répondre à la croissance démographique toulousaine
- L’écoquartier, exemple du développement durable
Les écoconstructions ont le vent en poupe. Aujourd’hui, la France compte 39 écoquartiers labellisés par le ministère du logement. De nombreuses autres collectivités décident, chaque année, de mener à bien des projets d’écoquartiers. Dans ce domaine, la ville de Toulouse montre l’exemple : elle en comptabilise quatre à elle seule.
Qu’est-ce qu’un écoquartier ?
Le gouvernement français définit un écoquartier de la manière suivante :
Un ÉcoQuartier est un projet d’aménagement urbain qui respecte les principes du développement durable tout en s’adaptant aux caractéristiques de son territoire. Le ministère s’est doté d’un référentiel en matière d’aménagement durable. Des textes de référence posent également les principes de la ville durable.
En 2012, l’État a mis en place le label écoquartier. Ce dernier se base sur le respect d’une charte de 20 engagements, répartis en quatre domaines :
- Démarche et processus : l’écoquartier, avec les ressources et les contraintes du territoire, répond aux besoins de tous ; le processus de pilotage est participatif ; l’approche financière est globale ; les pratiques des usagers et les contraintes de gestionnaires sont prises en compte ; les démarches sont évaluées en continu.
- Cadre de vie et usages : s’adapter à la ville existante ; mieux vivre ensemble ; un cadre de vie sûr ; une qualité urbaine, paysagère et architecturale ; un patrimoine valorisé.
- Développement territorial : contribuer au développement économique local ; proximité de fonctions diverses ; optimisation des ressources locales ; promotion des modes de déplacement alternatif, des transports en commun ; accompagnement de la transition numérique.
- Environnement et climat : adaptation aux changements climatiques ; sobriété énergétique et diversification des ressources ; production limitée de déchets ; gestion économe de l’eau ; protection de la biodiversité, des sols et milieux naturels.
Les écoquartiers ont pour principal objectif de se fondre harmonieusement dans leur environnement. De plus, les habitants deviennent des éco-citoyens responsables de la bonne santé de ce mode d’habitats écologiques.
Toulouse fait la part belle aux écoquartiers
À Toulouse, en 2014, le premier écoquartier qui a obtenu le label gouvernemental est le quartier d’Andromède, situé entre les villes de Blagnac et de Beauzelle. Aujourd’hui, ce sont quatre écoquartiers qui se fondent au sein de l’agglomération toulousaine :
- L’écoquartier Andromède à Blagnac et Beauzelle,
- écoquartier Cartoucherie, situé entre les quartiers Purpan et Toulouse Saint-Cyprien,
- L’écoquartier Vidailhan à Balma,
- L’écoquartier du Midi à Ramonville-Saint-Agne,
- L'écoquartier Monges-Croix du Sud à Cornebarrieu.
Les élus de la ville rose portent un œil attentif à ce phénomène de constructions durables. En effet, les élus écologistes voient dans les écoquartiers un levier pour positionner l’écologie au coeur de l’action collective urbaine.
Les écoquartiers de Toulouse et les normes écologiques
À l’heure actuelle, les constructions de logements neufs sont régies par des normes écologiques et des réglementations thermiques : RT2012 et prochainement RT2020, imposées par le gouvernement français. Ces dernières répondent à plusieurs enjeux. L’un concerne le confort à l’intérieur même d’un logement et plus particulièrement à son isolation thermique et phonique. Un autre assure que les matériaux utilisés lors de la construction sont parfaitement respectueux de l’environnement et rejettent le moins possible de déchets atmosphériques. Ces réglementations thermiques sont aussi rendus obligatoires pour l’éligibilité au dispositif fiscal de l’investissement en loi Pinel.
Les écoquartiers de Toulouse et les innovations écologiques
Les écoquartiers ont pour principal objectif de dessiner la ville de demain et font la part belle aux innovations écologiques. Pour exemple, l’écoquartier de la Cartoucherie abritera une tour en bois appelée “Cartoucherie Wood’Art”. Un immeuble en bois composé d’habitations et d’un hôtel de la chaîne Eklo. Historiquement remplacé par la brique pour son caractère inflammable, le bois est aujourd’hui traité grâce à des produits “ignifuge” et revient sur le devant de la scène. Et pour cause, ses capacités en termes d’isolation sont bien meilleures que celles des autres matériaux plus couramment utilisés dans le bâtiment.
Le bois est 6 fois plus isolant que la brique, 12 fois plus que le béton et 350 fois plus que l’acier.
La Cartoucherie dispose d’un système de chauffage unique à Toulouse. Effectivement, les programmes immobiliers neufs à Cartoucherie sont chauffés grâce à la combustion des déchets ménagers, réalisée dans le centre de valorisation énergétique du Mirail. Une méthode qui évite d’avoir recours aux énergies fossiles : “1 million de tonnes de pétrole est économisé annuellement”, si l’on en croit les dires du SETMI Toulouse. Ce centre développe, également, un système de tour aéroréfrigérante, capable de produire de l’air froid climatisé par combustion de déchets. La mise en place dans l’écoquartier est prévue pour 2025.
Les écoquartiers de Toulouse pour répondre à la croissance démographique toulousaine
Toulouse enregistre une croissance démographie galopante : 4ème ville de France, elle comptabilise 466.297 habitants. Chaque année, la ville rose accueille près de 10.000 nouveaux habitants et sa démographie a augmenté de près de 6% entre 2009 et 2014.
Dans ce cadre, Toulouse adapte ses infrastructures, notamment, en ce qui concerne les transports en commun, pour répondre aux besoins de l’ensemble des nouveaux arrivants. Dès lors, ce sont plusieurs projets urbains qui sont portés par la municipalité toulousaine, dont :
- le lancement de la troisième ligne de métro : Toulouse Aerospace Express
- le téléphérique urbain sud
- le doublement de capacité de la ligne A du métro
- la création de dix lignes de bus Linéo supplémentaires
Par ailleurs, les écoquartiers véhiculent une philosophie de vie respectueuse du territoire en proposant des modes de déplacements collectifs. Pour exemple, Andromède ainsi que la Cartoucherie sont tous les deux traversés par les deux lignes de tramway mises en place à Toulouse. À Balma, dans l’écoquartier Vidailhan, c’est un réseau de bus en site propre qui est mis en place pour rejoindre les stations du nord de Toulouse.
L’écoquartier, exemple du développement durable
La construction d’un écoquartier exige l’utilisation de méthodes de constructions innovantes. En effet, les enjeux de ce type d’espace urbain sont nombreux. Tout d’abord, la construction des logements est basée sur la basse consommation des énergies. Pour cela, le gouvernement demande la rédaction d’un cahier des charges environnementales dans lequel sont décrits les matériaux utilisés ainsi que les besoins énergétiques nécessaires à l’écoquartier afin de permettre aux promoteurs du projet de les optimiser dès la phase de conception.
Enfin, les écoquartiers sont des espaces de vie qui promeuvent le lien social : toutes les personnes qui y vivent ont un pouvoir de décision auprès des entreprises, des collectivités locales ou encore des institutions. Un écoquartier est un ensemble communautaire où les principaux acteurs sont ceux qui y vivent.
L’écoquartier est généralement situé au sein d’une zone urbaine. Toutefois, il symbolise la promesse d’une ville du futur. Celle qui parviendra à réconcilier urbanisme et ruralité.
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