L’avancée du téléphérique urbain de Toulouse
SOMMAIRE

Le téléphérique urbain de Toulouse a été inauguré le 13 mai 2022. Le projet est évoqué pour la première fois en fin d’année 2016. À cette époque, il n’était qu’au stade de proposition. Un rêve mêlant nécessité en termes de mobilité et outil touristique. Qu’en est-il à l’heure actuelle ? Comment fonctionne ce téléphérique urbain ? Est-il une réelle solution ?
Le sud de Toulouse est une zone en manque de solutions de mobilité. Malgré les lignes de bus qui le desservent, les routes sont continuellement embouteillées. Dès lors, le téléphérique urbain semble être une réponse cohérente à la paralysie des quartiers du Sud toulousain aux heures de pointe.
La société Tisséo, qui gère l’ensemble des réseaux de transports en commun sur le territoire toulousain, avait annoncé l’ouverture d’une enquête publique en 2019 et prévoyait une mise en service du téléphérique urbain en 2020.
Le téléphérique urbain toulousain en chiffres
Mis en service le 13 mai 2022, le téléphérique urbain toulousain a pour objectif de s’imposer comme un nouveau mode de transport en commun novateur et indispensable dans le développement de l'immobilier neuf à Toulouse métropole, de la connexion des quartiers et des bassins d'emplois.
Le tracé du téléphérique urbain de Toulouse

Le tracé du téléphérique permet de relier le site de l’Oncopole à l’université Paul Sabatier, en passant par le CHU de Rangueil et en traversant les coteaux verdoyants de Pech David. Tisséo a d’ores et déjà réfléchi à une possible extension. Celle-ci permettra de relier la ligne A du métro toulousain (Basso Cambo) et la TAE, la troisième ligne de métro du quartier Montaudran à Toulouse.
Fin septembre 2018, Tisséo a installé une cabine de réalité virtuelle au centre-ville de Toulouse, dans le square Charles de Gaulle derrière la place du Capitole. L’objectif ? Faire découvrir le futur téléphérique urbain ainsi que son trajet de manière interactive aux habitants de la ville rose.
La construction d’un tel réseau de transports nécessite un investissement de plus de 80 millions d’euros. Tisséo prend en charge 70.6 millions d’euros, le reste (11.8 millions d’euros) est apportés par la région Occitanie et par l’État. Dans les faits, ces frais de conception font du téléphérique urbain toulousain le moins cher de France. À titre de comparaison, celui de Créteil a coûté 130 millions d’euros. Pour autant, ce nouveau mode de transport en commun est le plus long de France, avec 3 kilomètres de tracé.
La technique des 3S
Tisséo a sélectionné la technique des 3S comme méthode de conception. Ce système est doté de trois câbles. Deux sont porteurs et un tracteur. Cela permettra de transporter les 15 cabines capables d'accueillir 34 passagers chacune.
”Nous avons fait ce choix car c'est le système qui offre le moins de nuisances sonores, c'est également celui pour lequel le nombre de pylônes le long du parcours est faible (5 au total, ndlr) et enfin c'est celui qui résiste le mieux au vent. Le téléphérique pourra fonctionner avec des vents ne dépassant pas la vitesse des 108 km/h" - souligne Jean-Michel Lattes, le président de Tisséo
Les cabines du téléphérique urbain se déplaceront à une vitesse d’environ 20 km/h. Elles permettront, de ce fait, de transporter près de 1.500 passagers par heure, soit près de 8.000 voyageurs quotidiennement.
Fiche d’identité du téléphérique urbain de Toulouse | |
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Société d’exploitation | Tisséo |
Longueur du trajet | 3 kilomètres |
Nombre de stations | 3 stations |
Capacité d’accueil journalière | 8.000 voyageurs |
Capacité d’accueil au sein d’une cabine | 34 personnes |
Vitesse de circulation | 20 km/h |
Nombre de cabines | 14 |
Coût de l’opération | 82.41 millions d’euros |
Date de début des travaux | Courant 2019 |
Mise en fonction | Mai 2022 |
Prix d'un ticket | 1.70 € |
Toulouse et la mobilité

Dans le domaine des transports et de la mobilité, Toulouse ne cesse d’innover, de se renouveler et figure comme l’une des villes françaises pionnières en termes de mobilité. En 1862, la ville rose met en place un tramway électrique, circulant en plein centre-ville. Il disparaît du paysage en 1957 et les premières études relatives à l’installation d’un métro apparaissent.
En 1993, la ligne A du métro toulousain ouvre au public. Mais Toulouse ne cesse d’évoluer et de grandir. La ville est même surnommée : “Le berceau de l’immobilier neuf”. Les constructions fleurissent au quatre coins de la cité de la violette et la démographie toulousaine explose. La cause ? Le développement économique de l’agglomération et l’installation des usines du géant de l’aéronautique Airbus. Les lignes de bus se multiplient au sein de l’agglomération. Certaines zones, comme c’est le cas de Balma, construisent des boulevards exclusivement réservés aux bus.
À l’heure actuelle, Toulouse est dotée de :
- 2 lignes de métro,
- 6 lignes Lineo,
- 70 lignes de bus,
- 2 lignes de Tramway.
En 2024, la Toulouse Aerospace Express sera mise en service au sein de l’agglomération toulousaine. Reliant la commune de Colomiers à Labège en passant par le centre-ville de Toulouse et dans certains quartiers comme : les Sept Deniers ou Côte Pavée, la TAE est : “la ligne de métro en faveur de l’emploi”, comme la définit Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse.
Dans ce cadre, le téléphérique urbain est une suite logique du développement des modes de transports toulousains. Avec sa mise en place et sa future extension, le territoire sera entièrement relié par des modes de transports économes et respectueux de l’environnement.
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