La Grave à Toulouse : vers une profonde mutation du secteur
SOMMAIRE
- La Grave à Toulouse : un monument emblématique
- Le public reçu au dôme de La Grave à l’occasion des Journées du Patrimoine
- La Grave à Toulouse : un nouveau jardin public pour mettre le site en valeur
- Une nouvelle liaison entre le pont Saint-Pierre et l’hôpital de La Grave à Toulouse
- La Grave à Toulouse : vers une reconversion en Cité des Arts ?
- Une résidence construite à côté de l’hôpital La Grave à Toulouse
Le site de l’hôpital La Grave à Toulouse entame une grande mutation. Ce monument emblématique de la Ville rose, qui était une maternité il y a encore peu, commence à s’ouvrir au public. L’ouverture de la chapelle Saint-Joseph à l’occasion des Journées du Patrimoine amorce ce processus de reconversion.
Mais les ambitions de la mairie de Toulouse ne s’arrêtent pas là : de nombreux aménagements vont être réalisés autour de l’hôpital afin de redynamiser le site. Un jardin public, un nouvel accès et une cité des arts vont ainsi être créés. Une nouvelle résidence de luxe illustrant ce qui se fait de mieux en matière d’immobilier neuf à Toulouse va également sortir de terre.
La Grave à Toulouse : un monument emblématique
Figurant sur la majorité des cartes postales vendues dans la Ville rose, l’hôpital de La Grave est indissociable de la Ville de Toulouse. Ce bâtiment protégé au titre des monuments historiques, facilement identifiable par son dôme qui surplombe la Garonne, est chargé d’Histoire. Son existence est documentée pour la première fois en 1197, en tant qu’hôpital destiné aux soins des pauvres*.
L'hôpital subit une restructuration au XIVème siècle avec l’arrivée de la première épidémie de peste noire à Toulouse, en 1348. Il accueillera les pestiférés pendant longtemps, jusqu’au XVIIème siècle. La Grave redeviendra ensuite un hôpital essentiellement destiné à la charité. Il accueillera principalement des personnes vulnérables, dont des mendiants et des prostituées, et ne refusera pas de malades malgré sa surpopulation.
La maternité arrive à La Grave en 1889, service qui restera sur le site jusqu’en 2003 avant son déménagement à Paule de Viguier. L’hôpital a notamment accueilli le service de Fécondation In Vitro, et a mené à terme sa première procréation médicalement assistée en 1984. À partir de 2010, La Grave, qui accueillait encore des activités ambulatoires en gériatrie, n’accueillera plus de patients.
Le public reçu au dôme de La Grave à l’occasion des Journées du Patrimoine
La chapelle Saint-Joseph, à l’intérieur de l’iconique dôme de La Grave de Toulouse, a récemment fait l’actualité. Celle-ci a enfin rouvert au public le week-end des 17 et 18 septembre 2022. Cela n’était pas arrivé depuis bien longtemps. La chapelle a accueilli quelques manifestations culturelles comme le Wyld festival*, un évènement musical, en 2019. Rares sont donc les civils ayant pu librement visiter le lieu au cours des dernières années.
Depuis 2015, la mairie de Toulouse gère en partie le site suite à une convention passée avec le CHU. Avec pour ambition principale de mettre en valeur le bâtiment, la municipalité engage des travaux de rénovation en juin 2020. Un travail important a notamment été réalisé afin de restaurer les décors de la chapelle, et de remettre en état le toit du dôme de La Grave, et notamment ses parties en pierre, qui s’étaient effritées*.
Prévue au départ au printemps 2022, l’ouverture du site n’aura finalement lieu qu’en septembre. L’occasion est bien trouvée avec les Journées du Patrimoine, qui apportent une dimension symbolique à l’événement. La visite de la chapelle était gratuite ce jour-là. Il sera maintenant possible de la visiter à tout moment de l’année, moyennant des frais d’entrée. Mais pour la mairie, ce n’est que la première étape de la revalorisation de l’hôpital.
La Grave à Toulouse : un nouveau jardin public pour mettre le site en valeur
Un nouveau jardin public va enrichir l’offre d’espaces verts déjà importante des environs de la station Saint-Cyprien-République, qui deviennent ainsi l’un des secteurs les plus arborés de la Ville rose. Après la prairie des Filtres le long des bords de la Garonne, et le jardin Raymond VI qui entoure le musée des Abattoirs, ce sera maintenant au tour du site de La Grave de profiter d’un jardin public.
Celui-ci sera en réalité un agrandissement du jardin Raymond VI, qui s’étendra ainsi des abattoirs à La Grave grâce à une liaison verte. Pour élargir cet espace, la mairie de Toulouse a prévu la destruction d’un bâtiment de l’hôpital, le pavillon Nanta, afin de parvenir à relier les deux sites.
À travers la création de ce nouveau jardin public, la mairie cherche à créer un écrin à la chapelle Saint-Joseph. Ce projet a également des enjeux en termes d’accessibilité étant donné que, jusque-là, il n’était possible de rejoindre le site de La Grave qu’en empruntant des escaliers.
Une nouvelle liaison entre le pont Saint-Pierre et l’hôpital de La Grave à Toulouse
C’est un autre aménagement prévu dans le projet de revalorisation de l’hôpital de La Grave : celui d’une accessibilité directe depuis le Pont Saint-Pierre. En effet, que l’on traverse le pont Saint-Pierre depuis la place éponyme ou que l’on arrive depuis la station de métro Saint-Cyprien-République, il est pour l’heure impossible de rejoindre le site sans emprunter d’escaliers.
C’est un grand problème pour cet ancien établissement de santé devenu monument toulousain. Afin d’ouvrir le site au plus grand nombre, un nouvel aménagement prévu pour les personnes à mobilité réduite sera édifié*. Ce chantier devrait démarrer à la moitié de l’année 2023, et durer environ un an. Cet aménagement et le nouveau jardin devraient être livrés à la même période, théoriquement mi-2024.
À noter que l’annonce de cet aménagement fait suite à une expérimentation mise en place cet été : la piétonnisation du pont Saint-Pierre. Les voitures y ont été interdites à la circulation au profit des piétons et des cyclistes, avec l’installation de chaises et de transat. Terminée ce mardi 20 septembre, elle a rencontré un franc succès, si bien qu’elle sera reconduite l’an prochain. Une décision finale sera prise en 2024 : il est donc possible que le périmètre allant de la place Saint-Pierre à La Grave devienne, à terme, totalement piéton.*
La Grave à Toulouse : vers une reconversion en Cité des Arts ?
Le projet phare entourant le site de La Grave est celui de sa reconversion en Cité des Arts toulousaine. Depuis plusieurs années, la municipalité a en effet entamé une réflexion afin de faire de ce bâtiment aujourd’hui inutilisé un lieu culturel rayonnant à travers la France et à l’international. Le CHU, l’État, la Région et le Département sont régulièrement en consultation pour définir les contours du projet.
Concrètement, le projet de Cité des Arts tendrait à ouvrir la Grave au public et à faire de ses cours et bâtiments des lieux capables d’accueillir des expositions d’envergure. Le principal obstacle tient à la localisation de l’hôpital, qui se tient juste à côté de la Garonne et qui est, par conséquent, potentiellement sujet aux inondations. Le Plan de Prévention des Risques d’Inondations (PPRI) aura donc un impact considérable sur le projet.
Ce projet s’annonce particulièrement ambitieux. Le Cent-Quatre Paris participe notamment à son élaboration. Cet établissement culturel, composé de deux grandes halles, était anciennement utilisé par les pompes funèbres. Il accueille aujourd’hui des expositions, des salles de spectacle, des espaces de pratiques artistiques en accès libre, et bien d’autres.
Il est donc possible d’imaginer une reconversion similaire pour l’hôpital de La Grave, ce qui serait particulièrement enthousiasmant pour la scène culturelle locale. Cela serait une nouvelle page dans l’Histoire de cet emblème du patrimoine de Toulouse, qui connaîtrait par là même une plus grande ouverture sur le quartier de Saint-Cyprien et sur l’ensemble de la Ville rose.
Une résidence construite à côté de l’hôpital La Grave à Toulouse
C’est le dernier versant de ce projet : la construction d’un grand programme immobilier neuf conçu par Kaufman & Broad, sur l'emplacement de l’ancien Institut Claudius Régaud. Celui-ci se composera de 227 appartements allant du T2 au T5, et comprend 50% de logements sociaux et éligibles à l’accession à prix maîtrisés. On y trouvera également des appartements luxueux, offrant des prestations de grand standing.
Les appartements en attique, notamment, bénéficieront d’une vue imprenable sur le dôme de La Grave, la Garonne, et la rive droite de Toulouse, grâce à de grandes terrasses panoramiques. En duplex, ils offrent des volumes spacieux avec de grandes pièces de vie avec double-hauteur, des cuisines à l’Américaine, des suites parentales avec dressing et de grandes baies vitrées lumineuses.
L’architecture du bâtiment s’inspire de l’œuvre de l’urbaniste Fernand Pouillon, et tend à s’accorder au maximum avec celle du site de La Grave. L'ensemble des logements dispose d’un haut niveau de performance énergétique, étant détenteur du label RT2012 et affichant un DPE A. 420 de parking sous-terrain sont mises à disposition des résidents pour le stationnement de leurs véhicules. La livraison des logements est prévue au premier trimestre 2023.
Retrouvez tous les détails relatifs à cette résidence de standing en cliquant sur le lien ci-dessous :
Plus d'informations sur la résidenceSOURCES
- CHU Toulouse — Histoire de l’hôpital Saint-Joseph de La Grave
- Actu Toulouse — Tout savoir sur le chantier et les projets à La Grave, monument emblématique de Toulouse
- Actu Toulouse — Toulouse. Jardin public, Cité des arts, grosse résidence… Voici ce qui se trame sur le site de La Grave
- L'Opinion Indépendante — Toulouse
- Cent Quatre Paris — Etude de faisabilité, de programmation et positionnement de l’identité du projet
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