La mutation verte de l'île du Ramier

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Avatar Hélène BERTIER Hélène Bertier

le 01 juillet 2020

[ mis à jour le 30 mars 2022 ]

SOMMAIRE

La réunion publique du 4 octobre dernier a dévoilé les résultats de la grande concertation engagée autour du projet Ramier depuis juin 2017, et dessiné ses évolutions à venir à l’horizon 2030. Inscrite dans le cadre du projet Grand Parc Garonne, destiné à reconquérir les bords du fleuve en faisant à nouveau de la Garonne le lien fédérateur de la Métropole, la transformation de l’île du Ramier se place au cœur de la mutation verte de la ville dans son ensemble.

La rénovation nécessaire du « parc toulousain »

Il y a cent ans de cela, l’île du Ramier abritait le Parc toulousain. On s’y rendait pour déambuler le long des allées ombragées, pour se détendre au cœur du théâtre de nature, ou encore pour profiter des spectacles accueillis par son kiosque à musique.
Au cours du XXe siècle, l’île a souffert de la saturation des équipements et du cloisonnement des espaces. Les routes et les parkings ont pris le pas sur la végétation au tournant des années 50, et cet ancien repaire de la nature en ville s’est peu à peu transformé en zone de transit pour les Toulousains désireux d’accéder au casino, au parc des expositions, ou à feu le complexe de discothèques.
Depuis 2017, la municipalité s’est engagée à revaloriser le patrimoine naturel et architectural de l’île, et à lui redonner la place qu’elle mérite au sein du centre-ville toulousain.
Le but ? Développer le patrimoine arboré, conforter la végétalisation des berges, protéger et développer la biodiversité des espèces. Le tout en rendant l’île et ses abords bien plus accessibles, et en faisant des activités qu’elle sera amenée à accueillir des exemples en matière d’écologie urbaine.
De quoi en faire, comme promis, le poumon vert de la ville.

Les priorités retenues pour l’aménagement de l’île de demain

Les projets de mutation du Ramier étaient au cœur même de la campagne des dernières municipales à Toulouse, et les Toulousains semblent, à raison, particulièrement concernés par la question du renouveau de cette île.
C’est pourquoi la ville s’est attachée, avant tout, à écouter les habitants. Une dizaine de propositions ont été retenues, parmi lesquelles se dégagent les priorités suivantes : limiter la présence et la circulation des voitures sur l’île, créer des passerelles permettant l’accès piéton, aménager promenades piétonnes et cyclables, convertir les bâtiments existants en lieux dédiés aux sports et à l’expression artistique.
Par ailleurs, il a été annoncé que le parc des sports se verrait renforcé et modernisé, et qu’un éco-parc serait développé au Sud, regroupant 80 associations en un seul collectif, le collectif « Ramier », attaché à faire vivre le lieu dans une dynamique alternative, une urbanité plus verte, plus douce, plus locale, plus participative et plus solidaire.
L’éco-parc de la Poudrerie, installé dès 2019 sur le site de l’ancienne usine récemment racheté par la ville, a vocation à devenir un lieu d’expérimentation de l’écologie en ville. En développant avec les associations impliquées des observatoires de la faune et de la flore, des espaces de loisirs en pleine nature, des projets de jardins partagés et d’agriculture urbaine, la municipalité ambitionne de donner à l’île du Ramier une dimension symbolique, écologique et patrimoniale à la fois inédite et très forte.

Une première étape franchie cet été

Les prémices de cette mue sont déjà visibles sur la pointe Nord de l’île, qui s’est vue dotée d’un belvédère propre à valoriser la vue précieuse dont bénéficie le lieu, à mi-chemin entre les deux berges de la Garonne, en immersion dans le précieux écosystème dont cette pointe encore assez sauvage bénéficie.
Le 7 juillet, la terrasse du nouveau restaurant estival de L’écluse Saint-Michel s’est installée juste à côté du bâtiment homonyme, et dans la prolongation du nouveau « théâtre de verdure » qui remplace l’ancienne friche laissée par les discothèques. Le lien se fait donc déjà, la nature reprend ses droits sur l’île, et avec elle les Toulousains.

Nouvelles berges, placettes et guinguettes dès 2019

À terme, avec la rénovation des quais et des berges en cours, ce sont plusieurs placettes destinées à accueillir ce type de guinguettes éphémères qui vont être aménagées. Le quai de Tounis, qui en accueille déjà une tous les étés depuis trois ans, pourrait en voir flotter d’autres dès l’été prochain, de même que les quais Saint Pierre.
Ces « placettes », dallées de gré et dotées de connexion wifi, d’électricité, d’un système de surveillance et d’une fontaine publique, ont été pensées pour accueillir ces lieux de rencontre estivaux. Alors que la première est en phase finale de réalisation sur le quai de Tounis, les autres devraient voir le jour d’ici juillet 2019, date à laquelle la promenade Henri-Martin sera intégralement rouverte au public.

Le défi d’une accessibilité apaisée

Un nouveau Ramier, soit, mais encore faut-il pouvoir y accéder ! Pour répondre à cette problématique, la municipalité a choisi de déployer ses efforts sur trois axes :

De quoi faire de l’île le havre de verdure qu’elle mérite de devenir, tout en en facilitant l’accès.

Fin 2020, les travaux toucheront le cœur de parc

Les travaux seront lancés dès le déménagement du parc des expositions, c’est-à-dire dès que la place sera laissée libre, donc quand seront détruits les 5 halls, les parkings et les dépendances sans qualité architecturale qui occupent le cœur de l’île.
C’est un grand parc public de 7 hectares occupera alors les lieux, intégrant un jardin botanique ainsi qu’une esplanade destinée aux expositions culturelles et sportives.

Un plan guide pour l’avenir

La ville de Toulouse a diffusé, à la suite de sa grande réunion publique, le plan-guide issu de la réflexion menée depuis 2017 et posant les grandes orientations de l’aménagement de l’île à l’horizon 2030.
Voici le visage du Ramier de demain, tel qu’imaginé jusqu’ici :

La concertation continue

La municipalité souhaite continuer à mobiliser les Toulousains autour de ce projet d’envergure. Aussi ce sont trois groupes de travail qui vont être créés en 2019, pour mener à bien la réflexion autour de la conception des espaces publics d’une part (cheminement, matériaux, éclairage…), de l’éco-parc de la Poudrerie d’autre part, et des sports urbains enfin, axe privilégié initialement par Jean-Luc Moudenc et qui reste encore en définition.

« Depuis sa pointe Nord, à son extrême Sud, un véritable « Scan » en drone de cette île située entre deux bras de Garonne, à proximité du centre de Toulouse, au coeur du projet Grand Parc Garonne de Toulouse Métropole.
Bon vol….
»
Toulouse Métropole
SOURCES
  • Les orientations d’aménagement du Ramier à l’horizon 2030 - Toulouse.fr
  • Les bords de Garonne pourront bientôt accueillir plusieurs guinguettes flottantes - Actu.fr
  • Grand parc Garonne / Projet île du Ramier - Toulouse-Métropole.fr
  • L’île du Ramier de demain - Médium.com
  • Le futur visage de l’île du Ramier se dessine - France 3-Occitanie
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