L’immobilier à l’aube du déconfinement

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le 01 juillet 2020

[ mis à jour le 15 juin 2021 ]

SOMMAIRE

La date du déconfinement, prévue pour le 11 mai, approche à grand pas. Même si un vaccin contre le Covid-19 n’a pas encore été trouvé, la vie de tous les Français doit reprendre son cours. Le discours d’Edouard Philippe, Premier ministre, du 28 avril 2020 a évoqué les lignes directrices en s’adressant à tous les Français : chefs d’entreprises, parents, enfants, salariés, etc. Les experts de l’immobilier, à l’instar de la FNAIM et l’Unis les professionnels de l’immobilier, ont rédigé un guide des préconisations sanitaires en faveur de la reprise des activités des métiers de l’immobilier, sur la même base que celui qui avait été écrit pour les acteurs du BTP. L’objectif étant que tous les acteurs de l’immobilier puissent reprendre leurs activités dans les meilleures conditions sanitaires possibles.

Qu’en est-il dans les faits ? Qu’est-ce que détaille le document rédigé par la FNAIM ? Comment les professionnels de l’immobilier vont-ils l’exploiter ?

Le guide des préconisations sanitaires de la FNAIM

La FNAIM et l’Unis les professionnels de l’immobilier ont publié le 30 avril 2020 le guide de préconisation sanitaire en faveur de la reprise des activités des métiers de l’immobilier. Dans ce document, tous les corps d’activité de l’immobilier sont concernés et des suggestions de mesures de sécurité sont proposées afin de permettre une reprise de l’activité dans des conditions sanitaires les plus sécurisées que possible. Il détaille, en outre, l’ensemble des gestes barrières et des outils nécessaires permettant de lutter contre la propagation du virus.

Par ailleurs, le guide incite les professionnels de l’immobilier à publier l’ensemble des infographies faites par le gouvernement dans les locaux des entreprises. Ces dernières détaillent les règles que tous les employeurs et les salariés doivent respecter. Parmi elles, la plus importante : l’application des gestes barrières.

Le rôle du référent Covid-19

Le guide des préconisations sanitaires de la FNAIM stipule que l’employeur est tenu de communiquer par écrit le plan de reprise des activités et les mesures qui sont adoptées par l’entreprise à ses employés. Aussi, toutes les sociétés sont invitées à élire un référent Covid-19 au sein du personnel.

Le référent Covid-19 est un membre de l’entreprise qui a été désigné et qui est chargé de transmettre l’ensemble des informations relatives à la gestion sanitaire de la société. Ce dernier doit :

La favorisation du télétravail jusqu’au 2 juin

Le Premier ministre Edouard Philippe, lors de son discours du 28 avril 2020, encourage l’ensemble des entreprises à poursuivre le télétravail jusqu’au 2 juin 2020 :

”Le télétravail doit être maintenu partout où c’est possible, au moins dans les trois prochaines semaines”, Edouard Philippe, Premier ministre.

L’objectif ? Limiter la propagation du virus. Muriel Pénicaud, ministre du travail, a prévenu au micro de LCI qu’il était “très important que ceux qui télétravaillent continuent à télétravailler”. Et pour cause, celle-ci souligne que : “le télétravail va aussi désaturer les transports et donc permettre un déconfinement qui soit plus serein et plus progressif”.

Dans le cas où le télétravail n’est pas possible, l’employeur ne peut pas être encombré de garantir aux salariés l’absence de toutes expositions à risques au Covid-19. Toutefois, ce dernier doit essayer d’éviter à tout prix que ses salariés soient exposés au virus.

Dans ce cadre, l’employeur est tenu de :

La gestion d’un salarié présentant les symptômes du Covid-19

Si un salarié présente des symptômes du virus, le référent Covid-19 est invité à contacter le 15 et le salarié suspect est renvoyé à son domicile avec un masque. Ce dernier doit également appeler son médecin traitant. L’employeur est tenu d’informer les autres salariés d’un possible cas d’infection au sein de l’entreprise, afin qu’ils soient vigilants à l’apparition de symptômes. L’employeur est par ailleurs tenu de fournir un équipement pour tout le personnel (masques et gants de protections) et d’effectuer un nettoyage des sols et des surfaces de façon régulière.

Les salariés asymptomatiques mais considérés comme étant “cas contact étroit” sont tenus d’en informer leur employeur pour envisager des modalités de télétravail. En cas d’impossibilité de télétravail, le salarié est tenu de contacter son médecin traitant qui pourra souscrire un arrêt de travail s’il estime cela nécessaire.

Les habitudes des salariés

Les salariés sont invités à respecter un certain nombre de règles, notamment dans les déplacements domicile-travail :

L’utilisation des espaces de travail par les collaborateurs

Dans les locaux de l’entreprise, le nombre de personne devra être géré de sorte à éviter une trop grande concentration du personnel, ce qui rendrait difficile le respect des distances de sécurité, des gestes barrières et des règles de distanciation sociale.

Aussi, l’employeur est invité à effectuer un roulement entre les personnes d’un même service afin d’assurer un “service minimum” dans le respect des règles de distanciation sociale. Par ailleurs, l’employeur peut également aménager certains horaires à ses salariés, afin d’éviter une trop grande concentration de personnes dans les transports en commun.

Des règles concernant la réception de la clientèle sont aussi à respecter. Même si l’employeur est libre d'imposer ses propres mesures, il est conseillé de :

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Les visites des appartements

Il est conseillé qu’une sélection accrue des candidats doit être effectuée en amont des visites physiques. L’objectif est de limiter autant que possible les visites ne pouvant pas aboutir. Des visites virtuelles peuvent aussi être effectuées à l’aide de vidéos, de photographies ou d’outils de visioconférence, en alternatives aux visites réelles.

Etats des lieux d’entrée et de sortie des logements

Les locataires qui quittent leur logement doivent effectuer un nettoyage très approfondi des lieux. Également, ils s’assureront que l’eau, l’électricité et le gaz soient bien coupés.

Par ailleurs, une fiche de préconisations spécifiques à la crise sanitaires actuelle sera transmise aux locataires dès la réception de leur congé. L’intérêt étant qu’ils puissent anticiper et procéder aux mesures de précaution nécessaires en vue de leur sortie, de l’état des lieux et de la relocation.

Les locataires doivent nettoyer et désinfecter les clefs. Aussi, dans la mesure du possible, l’expert procède seul à la visite du bien et au relevé des constatations. Ce dernier enverra ensuite le résultat de ses constatations au locataire sortant, qui pourra donner son accord ou non.

Toulouse à l’approche du déconfinement

Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole, a souligné que même si les Toulousains pourront retrouver leur liberté le 11 mai 2020, celle-ci sera toutefois surveillée et encadrée. Même si, le maire ne peut pas imposer le port du masque partout à Toulouse, car il s’agit d’un “geste responsable”, souligne-t-il, le masque sera obligatoire dans les transports en commun. Pour cela, la municipalité a fait savoir sur Twitter que 480.000 masques ont été commandés et seront distribués aux Toulousains.

La réouverture des écoles s’effectuera de manière “progressive”. Un tiers des écoles de Toulouse, soit 68 établissements, pourront accueillir des élèves le 12 mai 2020, le 11 mai étant réservé à la rentrée des enseignants. Pour autant, les écoles ne pourront accueillir qu’un nombre réduit d’élèves : “45 maximum par école, 90 par groupe scolaire”, souligne Marion Lalane de Laubadère, l’adjointe en charge des affaires scolaires.

L’utilisation des réseaux de transports en commun à Toulouse

Au début du confinement, à Toulouse, seuls 5 % à 10 % des voyageurs habituels empruntent le réseau Tisséo. Selon les prévisions du groupe, ce taux devrait atteindre les plus 20 % à 30 % dès le 11 mai. Tisséo a également souligné que 75 % du service sera assuré, contre 40 % actuellement.

À l’entrée des bouches de métro de Toulouse, Tisséo a prévu d’installer près de 60 distributeurs de gel hydroalcoolique. Le port du masque étant obligatoire, Jean-Luc Moudenc souligne que si personne enfreint la règle, elle sera lourdement pénalisée d’une amende de 135 €. Enfin, Jean-Michel Lattes, président de Tisséo, a fait savoir au journal 20 Minutes que l'affluence sur les quais sera surveillé en temps réel et n’écarte pas la possibilité de stopper les voyageurs aux bornes de compostage.

Sources :

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