Îlot de chaleur urbain à Toulouse : le grand problème de l'été

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le 07 septembre 2023

[ mis à jour le 07 septembre 2023 ]

SOMMAIRE

Il est impossible de le nier : Toulouse est une ville où il fait chaud, très chaud. Et le récent record de chaleur de 42,3 degrés atteint le mercredi 23 août 2023 montre bien que la tendance ne va vraisemblablement pas s’inverser de sitôt. Les causes derrière cette hausse impressionnante du mercure sont nombreuses, mais découlent généralement de problèmes de pollution et de réchauffement climatique.

Et ces fortes chaleurs sont d’ailleurs amplifiées par le phénomène de l’îlot de chaleur urbain à Toulouse comme dans d’autres villes. Mais que désigne ce terme ? Apprenez ce qu’est un îlot de chaleur, ses causes, et les conséquences qu’il présente. Découvrez ensuite quelles méthodes sont mises en œuvre pour lutter contre ce problème, et comment l’immobilier neuf à Toulouse et dans le reste de la France amène sa pierre à l’édifice.

Îlot de chaleur urbain à Toulouse : qu’est-ce que c’est ?

©Altitude Drone — Shutterstock

Définition

Un îlot de chaleur urbain se définit comme un phénomène qui se produit lorsque la température dans une zone urbaine est significativement plus élevée que dans les zones rurales environnantes. De même, il va exister des différences de température entre plusieurs zones d’une même ville. Généralement, les chaleurs les plus fortes pourront être observées dans le centre, tandis qu’il fera un peu plus frais dans des quartiers davantage végétalisés.

Le phénomène d’îlot de chaleur urbain, à Toulouse comme ailleurs, découle bien entendu du réchauffement climatique, mais aussi de la minéralité des villes. Les surfaces artificielles comme le béton et l’asphalte ont en effet tendance à absorber et retenir la chaleur amenée par le soleil pendant la journée, pour la libérer ensuite une fois la nuit tombée. Les températures retombent ainsi plus difficilement.

Les causes

L’urbanisation

La principale cause de la création d’îlots de chaleur urbain est, bien entendu, l’urbanisation. Le phénomène a eu tendance à s’amplifier notamment avec la densification des villes et l’augmentation des surfaces imperméables, qui contribuent à l’effet d’îlot de chaleur. Les surfaces artificielles, qui absorbent et retiennent la chaleur, contribuent à faire monter les températures et à créer une atmosphère dure à supporter.

Les activités humaines

Les îlots de chaleur découlent directement de l’activité humaine. Les transports, notamment l’automobile et l’aviation, rejettent directement des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, tandis que les activités industrielles émettent des particules polluantes. De même, l’utilisation massive de la climatisation pour contrer l’inconfort causé par la chaleur participe elle-même à la pollution humaine.

Le manque de végétation en ville

Les plantes, et notamment les arbres, jouent un rôle important dans la régulation thermique. En plus d'apporter de l’ombre permettant de s’isoler de l’assaut des rayons du soleil, les arbres rejettent de l’humidité qui refroidit directement l’atmosphère environnante. C’est d’ailleurs l’une des principales raisons pour lesquelles les parcs municipaux deviennent des lieux si prisés lors de fortes chaleurs.

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Des conséquences pour les citadins

© DimaBerlin - Shutterstock

Un impact sur la santé

L’exposition prolongée à des températures élevées, notamment dans le contexte des îlots de chaleur urbains à Toulouse, peut avoir d’importants effets sur la santé des citadins. Ceux-ci vont varier en fonction de l’âge et de l’état de santé des personnes concernées. Les conséquences les plus communes sont les coups de chaleur et les états de déshydratation, qui peuvent être dramatiques pour les personnes âgées et les jeunes enfants.

Cela peut également causer un stress thermique, qui va se traduire par une variété de symptômes telles que de la fatigue ou des crampes, ou encore aggraver des problèmes respiratoires auprès de certaines personnes. L’exposition à des chaleurs excessives peut également avoir des conséquences à long terme sur la santé, telles qu’une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires.

Un impact sur l’environnement

Qualité de l’air

Les îlots de chaleur urbain peuvent avoir un effet direct sur la qualité de l’air, et peuvent notamment aggraver la pollution atmosphérique. C’est la raison pour laquelle on retrouve souvent une concomitance entre pics de chaleur et pics de pollution. Les températures élevées peuvent notamment piéger les polluant près de la surface de la Terre et empêcher leur dispersion, les concentrant ainsi en zones urbaines.

Perturbation des écosystèmes

Le phénomène des îlots de chaleur, à Toulouse comme ailleurs, perturbe les écosystèmes locaux. En plus de poser des problèmes de survie pour les espèces végétales locales, des chaleurs excessives peuvent causer un stress hydrique, et notamment poser des problèmes au niveau de l’agriculture. Ce phénomène a également un impact négatif sur les espèces animales, et peut faire proliférer les espèces invasives, comme cela a été le cas l’an dernier avec la multiplication des cyanobactéries dans le lac de la Ramée.

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Îlot de chaleur urbain à Toulouse : les solutions mises en place pour lutter contre ce phénomène

© Bildagentur Zoonar GmbH / Shutterstock

Installation de capteurs de mesures

L’une des premières mesures mises en place afin de lutter contre le phénomène des îlots de chaleur à Toulouse a été l’installation de capteurs météo disséminés dans la ville. Ils visent à apprécier les différences de température à travers l’agglomération, notamment afin de mieux en déterminer les causes. Leur présence est relativement récente à Toulouse : les chercheurs de Météo France les ont installés en juillet 2017.

Les politiques d’urbanisme durable de Toulouse Métropole

Végétaliser la ville

Conscient de la problématique des îlots de chaleur à Toulouse, le Capitole a enclenché plusieurs projets visant à réintroduire la nature en ville. Plusieurs grands axes de la Ville rose sont notamment en train d’être refaits afin de les rendre plus agréable auprès des piétons et des cyclistes, avec notamment la plantation de nombreux arbres. La rue Pierre-Paul Riquet, la rue de Metz, la Grande rue Saint-Michel et le quartier Croix-Daurade sont notamment en cours de végétalisation.

En parallèle, la mairie et la Métropole ont enclenché de grands projets d’envergure visant à créer de grands espaces naturels en plein cœur de l’agglomération. C’est notamment le cas du projet Grand Parc Garonne, qui tend notamment à réaménager l’île du Ramier afin d’en faire un véritable Central Park à la Toulousaine. En parallèle, le projet du Grand parc Canal tend à réduire la part d’automobiles aux abords du Canal du Midi et à sublimer ses rives.

Ajout de zones d’ombres

Cet été 2023, la mairie de Toulouse a misé sur les aménagements afin de rendre la chaleur plus supportable par les habitants et les touristes. En addition à ses jets d’eaux et ses fontaines, la Ville rose s’est parée de nombreuses structures d’ombrages. Ainsi des pergolas ont été installées sur le pont Saint-Pierre (rendu piéton), des arbres ont rejoint la place du Capitole et des ombrières ont été disposées sur la même place et la rue Alsace-Lorraine.

La Zone à Faible Émissions

Depuis le 1er Mars 2022, Toulouse, comme de nombreuses autres villes Françaises, a acté la mise en place d’une ZFE, ou Zone à Faible Émissions. Cette mesure tend à interdire aux véhicules les plus polluants de pénétrer dans l’enceinte dans la ville. Le but affiché est ainsi d’améliorer la qualité de l’air en ville.

Le Zéro Artificialisation Nette

Toulouse Métropole a adopté la politique du Zéro Artificialisation Nette dans son nouveau plan d’urbanisme. Cela signifie qu’elle s’engage à limiter l’artificialisation des sols et l’étalement urbain. Cela signifie que les nouvelles constructions devront majoritairement prendre la place d’anciens bâtiments, ou d’anciennes friches industrielles reconverties. De même, l’habitat devra être densifié, en construisant plus haut. Des travaux de désartificialisation peuvent également être engagés pour réintroduire du végétal.

Sensibilisation de la population

La lutte contre les îlots de chaleur passe aussi par la sensibilisation de la population sur les bons gestes à adopter pour s’en protéger. On peut notamment observer pendant l’été de véritables efforts de communication sur les gestes à adopter lors de fortes chaleurs, à destination notamment des personnes âgées et des parents d’enfants en bas-âge. Un recensement est notamment mis en place pour les personnes isolées et vulnérables.

De même, il est nécessaire d’informer les citoyens sur ce qu’ils peuvent faire pour limiter l’impact de ces îlots. Une mesure efficace consiste à limiter son usage de la voiture au profit des transports en commun et des mobilités douces. Une autre consiste à rafraîchir son logement sans avoir recours à la climatisation en adoptant de bons gestes, ce qui n’est pas forcément facile en fonction de l'isolation de son logement.

Amélioration de la performance énergétique des bâtiments

La rénovation énergétique

Il peut être plus ou moins difficile de se prémunir de l’inconfort causé par la chaleur en fonction de l’isolation de son chez-soi. Afin d’éviter d’avoir recours à la climatisation, polluante, il peut être judicieux de réaliser des travaux de rénovation énergétique dans son logement. Plusieurs aides et dispositifs sont mis en place par l’État afin de faire diminuer le coût de ces travaux, qui peuvent représenter des économies importantes sur le long terme.

L’achat d’un logement neuf

Pour bénéficier d’un logement confortable même en situation de forte chaleur, le must reste d’ investir dans l’immobilier neuf à Toulouse. En effet, les appartements neufs sont construits selon les dernières normes en matière de performance énergétique. L’usage de biomatériaux, l’orientation des logements et un haut niveau d’isolation permettent de garantir un haut niveau de confort à leurs habitants, notamment durant les chaleurs de l’été, dans le respect de la planète.

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