Ligne C du métro à Toulouse : les noms définitifs des stations
Pierre Ferreiro
SOMMAIRE
- Ligne C du métro de Toulouse : les noms des stations définitivement fixés
- La liste définitive des stations de la ligne C
- Matabiau Gare, cœur de la ligne C
- De possibles changements à venir sur les lignes A et B
- Ligne C du Métro de Toulouse : la gare Matabiau au centre du projet
- La LGV Bordeaux-Toulouse
- La gare rénovée dans le cadre du Grand Matabiau
- Le projet du RER Métropolitain
- Un grand chantier à Labège
- Desservir les bassins d’emploi du Sud-Est de la Métropole
- Un projet en lien avec la ligne C
- Un grand Viaduc en cours de construction
La ligne C du métro de Toulouse est l’un des projets les plus anticipés dans la Ville rose. Suite à des retards causés par un contexte défavorable, notamment avec la crise du Covid-19 et l’inflation, le chantier a enfin démarré, rendant les choses de plus en plus tangibles. Des opérations rocambolesques, dont le déplacement du Monument aux morts de François Verdier, ont également causé grand bruit dans les médias.
Au début du mois de mai, après de multiples changements, les noms définitifs des stations de métro de la ligne C ont été dévoilées au public. Ces nouveaux choix vont causer quelques changements dans les noms d’actuelles stations des lignes A et B. En parallèle, le chantier de prolongement de la ligne B avance, la construction du viaduc ayant débuté. Le point sur ces projets dynamisant l’ immobilier neuf à Toulouse.
Ligne C du métro de Toulouse : les noms des stations définitivement fixés
En ce début du mois de mai, Tisséo, la compagnie de transports en commun de Toulouse, vient d’annoncer les noms définitifs des stations de la ligne C. Ces choix concernent notamment la station la plus importante de la ligne, et auront certainement un impact direct sur les noms de certaines stations des lignes A et B.
La liste définitive des stations de la ligne C
Les noms des stations de la ligne C du métro de Toulouse ont connu plusieurs changements au cours des derniers mois. En début d’année 2023, des noms définitifs avaient été choisis pour une poignée de stations, mais cinq d’entre elles avaient encore un nom provisoire, dont la station la plus importante de la ligne. La tâche n’était pas des plus aisés, car il faut que les lieux desservis soient immédiatement identifiables par tous les passagers.
La compagnie des transports toulousains Tisséo a finalement choisi ces noms de stations :
- Colomiers Gare
- Fontaine Lumineuse
- La Crabe Saint-Martin (précédemment Airbus Saint-Martin) est devenu Saint-Martin-du-Touch
- Blagnac
- Sept Deniers – Stade Toulousain
- Ponts-Jumeaux
- Fondeyre
- La Vache (seul nom encore sujet à changer)
- Toulouse-Lautrec devient Lycée Toulouse Lautrec
- Raisin
- Bonnefoy
- Marengo-Matabiau devient Matabiau Gare
- François Verdier
- Côte Pavée
- Limayrac est redevenu Limayrac — Cité de l’Espace
- Ormeau
- Montaudran Gare
- Montaudran Innovation Campus – Airbus Defence & Space est devenu Aerospace Campus
- Institut national polytechnique de Toulouse est devenu Labège Madron
- Labège Enova est devenu Diagora
- Labège La Cadène est devenu Labège Gare
Matabiau Gare, cœur de la ligne C
Le nom qui a entraîné le plus de réflexion est celui de la station qui dessert la principale gare de Toulouse, la gare Matabiau. Cette station est centrale dans le tracé de la ligne C, et par rapport au projet en lui-même. Celle-ci est actuellement nommée “Marengo SNCF” : un nom bien connu des toulousains, mais qui n’est pas forcément reconnu par les personnes de passage, et notamment les touristes.
Le nom actuel de la station désigne en effet deux lieux qu’elle dessert directement : l’arche Marengo, où se trouve la médiathèque municipale, et la gare Matabiau. Le nom choisi provisoirement, “Marengo-Matabiau”, tendait à faire de même. Tisséo a finalement choisi de mettre l’accent sur la présence de la gare, notamment car la ligne C permettra de faciliter les liaisons entre l’aéroport de Toulouse-Blagnac et la gare Matabiau, conjointement avec le Tramway Aéroport Express.
De possibles changements à venir sur les lignes A et B
Ce changement de noms pourrait avoir des répercussions sur les deux lignes de métro. D’une part, la ligne A dessert également la gare Matabiau, et adoptera donc également ce nouveau nom. Et de l’autre, Tisséo veut entamer un véritable travail d’harmonisation autour de toutes les stations du réseau desservant des gares.
Les noms provisoires de certaines stations de la ligne C intégraient le nom de l’entreprise Airbus, mais Tisséo a finalement décidé de n’intégrer aucun nom d’entreprise pubique ou privée. La SNCF n’apparaîtra donc plus dans les intitulés des stations, et la station “Saint-Agne SNCF” deviendra ainsi “Saint-Agne Gare”.
De même, toutes les gares du réseau ont vocation à être clairement identifiées avec ces nouveaux noms. “La Vache” pourrait potentiellement devenir “La Vache Gare”, étant donné qu’une gare ferroviaire, méconnue mais vouée à prendre de l’ampleur, se trouve dans les environs. Dans le même registre, la station “Arènes” deviendrait “Arènes Gare”, et l’actuelle “ligne C” de train reliant Arènes à Colomiers serait pragmatiquement renommée “Ligne Arènes-Colomiers”.
Ligne C du Métro de Toulouse : la gare Matabiau au centre du projet
Si une telle emphase a été mise sur la gare Matabiau, c’est notamment parce qu’elle occupe une place centrale dans le projet, ce qui est une des raisons derrière son réaménagement. L’arrivée de la LGV Bordeaux-Toulouse et le projet de RER Métropolitain devraient en effet augmenter drastiquement le trafic à Matabiau.
La LGV Bordeaux-Toulouse
C’est l’autre grand projet de transports attendus dans la Ville rose : la création de la LGV Bordeaux-Toulouse, pour laquelle les travaux doivent démarrer en 2024. Cette ligne de train représente un intérêt économique certain. En effet, grâce à elle, il serait possible de se rendre à Bordeaux en 1h seulement, contre 2h aujourd'hui. Et grâce à la LGV Bordeaux-Paris, il serait possible d’effectuer un Paris-Toulouse en 3h, contre plus de 4h actuellement. L’ouvrage devrait être finalisé en 2032.
En conséquence, le trafic de la gare Matabiau va drastiquement augmenter. En théorie, 5 millions de passagers supplémentaires par an pourraient emprunter ce TGV. Et en parallèle, le trafic aérien sur cette liaison qui, pour l’heure, est plus rapide que le train, devrait diminuer de 20%. Sachant qu’un vol Paris-Toulouse émet 130kg de CO2 par passager, alors qu’un trajet en TGV en émet 4kg par passager, la LGV présente également un intérêt écologique considérable.
La gare rénovée dans le cadre du Grand Matabiau
Afin de préparer l'arrivée de la LGV et de la ligne C, la gare Matabiau subit d’importants travaux de rénovation. Ils incluent une légère refonte esthétique, et une rénovation totale de la galerie commerciale entre les halles 1 et 2. Un nouveau restaurant panoramique va être construit, et une halle des transports va être créée pour permettre aux passagers de passer du train au bus ou au métro.
En parallèle, les environs de la gare vont être complétement complètement transformés dans le cadre du projet du Grand Matabiau. Un véritable quartier d’affaires, vitrine du dynamisme économique toulousain, doit en effet être construit autour de la gare. De nouveaux commerces, services, infrastructures et logements sont ainsi prévus. La très controversée Tour Occitanie fait également partie du programme.
Le projet du RER Métropolitain
Un autre projet de taille, qui en est pour l’instant au stade de la réflexion, est celui du RER Métropolitain, un type d’infrastructures plébiscité il y a quelques mois par Emmanuel Macron. Ce système de transport, que l’on peut déjà observer dans d’autres Métropoles telles que celles de Bordeaux, vise à optimiser l'exploitation du réseau ferroviaire existant et à y mettre en place des trains moins chers et à haute fréquence de passage.
C’est un projet qui a son importance dans la Métropole de Toulouse, où la voiture a encore une place prépondérante. On estime que sur 129 000 travailleurs ayant une activité à Toulouse, 90% d’entre eux utilisent quotidiennement la voiture pour faire la liaison domicile-travail. Le RER Métropolitain se présente comme une alternative écologique et moins onéreuse, notamment avec la crise de l’énergie et la hausse des prix du carburant.
Un grand chantier à Labège
De grands travaux s’opèrent à Labège dans le cadre du prolongement de la ligne B, qui permettra de relier les bassins d’emploi de Ramonville et Labège et sera directement connecté à la ligne C. Un Viaduc est actuellement en cours de construction.
Desservir les bassins d’emploi du Sud-Est de la Métropole
Le prolongement de la ligne B est en cours de réalisation au Sud de la Métropole, non loin de l’actuel terminus de Ramonville. Il s’agit d’un projet moins imposant en termes d’ampleur, car celui-ci desservira uniquement deux stations supplémentaires : celles du “Parc Technologique du Canal” de Ramonville, et celle de "Labège Madron”. Les intérêts économiques sont néanmoins conséquents.
En effet, ce prolongement permettra de relier directement l’hyper centre de Toulouse avec l’important bassin d’emploi de Labège, principalement tourné vers le tertiaire. Celui-ci concentre environ 14 850 emplois. Et avec un réseau de transports en commun insuffisant, la quasi-totalité de ces travailleurs utilise la voiture, causant pollution et d’importants embouteillage en début et fin de journée.
Un projet en lien avec la ligne C
Si tout se déroule comme prévu, le prolongement de la ligne B du métro devrait être achevé mis en service avant la fin des travaux de la ligne C. Tisséo prévoit de le mettre en service au mois de septembre 2027, soit plusieurs mois, voire un an, avant la mise en service de la ligne C du métro de Toulouse, qui devrait connaître sa première marche à blanc en 2028. Les deux lignes seront également connectées.
En effet, il existera une connexion entre la ligne C et le nouveau terminus de la ligne B à “Labège Madron” (précédemment appelée “INPT”). Ce sera l’un des trois pôles d’échanges entre la ligne C et la ligne B, avec “François Verdier” et “La Vache (Gare)”. Les transits entre les bassins d’emploi du Sud de l’agglomération s’en retrouveront alors très facilités, notamment avec l’extension du téléphérique urbain de Toulouse vers “Montaudran Gare” (ligne C) et “Basso Cambo” (ligne A).
Un grand Viaduc en cours de construction
Depuis peu, un chantier exceptionnel anime les communes de Labège et de Ramonville. En effet, la plus grosse partie du prolongement de la ligne B ne sera pas souterraine, en raison de diverses contraintes. Il nécessite donc la construction d’un viaduc, le plus grand de Toulouse, qui sera long de 2,2 kilomètres et porté par 58 piles. Sur le territoire de Ramonville, il passera au-dessus de l’avenue de l’Europe et d’une parcelle agricole.
Mais les choses se compliquent en arrivant vers Labège, car le viaduc devra enjamber le périphérique sur une portion relativement large, étalée sur deux voies de circulation. Et ce n’est pas la seule difficulté, car ensuite, le viaduc doit passer au-dessus du lac de l’Institut National Polytechnique, à l’intérieur duquel 7 piles seront installées. En tout, ce projet devrait coûter autour de 60 millions d’euros.
