Terrail-Noves ne pourra pas freiner la course à l'urbanisation de Balma

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Avatar Hélène BERTIER Hélène Bertier

le 01 juillet 2020

[ mis à jour le 03 juin 2021 ]

SOMMAIRE

Bien que son maire ait affiché clairement sa volonté de retrouver une maîtrise de son urbanisation, Balma continue de se développer, « à un rythme beaucoup moins important qu'auparavant », comme l’avait annoncé Vincent Terrail-Novès, mais à un rythme honorable tout de même.

Cet automne, on apprend l’installation de deux projets immobiliers de « smart buildings » végétalisés dédiés à des bureaux, la création d’une maison de quartier, d’une résidence séniors, et d’une crèche. Plusieurs autres projets d’importance sont en cours, dont le déménagement de la gendarmerie et le transfert de 5 nouvelles unités toulousaines en son sein, la rénovation du parking de Gramont, qui souffre d’une saturation due à sa localisation stratégique, le développement d’un quartier résidentiel à Thégra, d’un « campus tertiaire » à la Garrigue, ainsi que l’aménagement d’un Parc Naturel et Agricole sur la colline de Cyprié.

Par ailleurs, en cette fin d’année 2018, le baromètre immobilier des Notaires de France affiche toujours pour Balma des prix médians dans les plus hauts du département (415.000€ pour une maison contre 332.000 à Toulouse), témoignant de la bonne santé du secteur sur la commune, et laissant prévoir une année 2019 florissante.

Le déploiement de cette cité à l’Est de Toulouse devrait donc se poursuivre à 360°, comme en témoignent ces projets qui embrassent la quasi-totalité des populations concernées par les besoins en infrastructures nouvelles et en logement.

Un « campus tertiaire » et un quartier résidentiel à l’horizon 2024 pour Garrigue et Thégra

Ces deux secteurs de la ZAC Balma-Gramont s'étendent à ce jour sur 35 hectares de champs, au Nord de Vidailhan. À la tête du programme d’aménagement, les services d'Oppidea, société d'aménagement de Toulouse Métropole, décrivent «une programmation mixte», qui proposera à la fois du logement et du tertiaire. En cours d'élaboration, le projet s'inscrira dans «un calendrier qui s'étire jusqu'à 2024», a précisé Oppidea.

Le programme prévoit un quartier résidentiel sur la colline de Thégra, et un «campus tertiaire» le long du parc de la Garrigue.

Les habitants de Vidailhan s’inquiètent du prolongement de l'avenue Galilée, appelée à être connectée à la RD 112 (la route de Lavaur), qui amènera un fort accroissement du trafic sur cet axe central de l’écoquartier. Oppidea répond en rappelant que, sur l'ensemble du quartier, «le gabarit des voiries est bien prévu pour accueillir des voies de bus en site propre, à terme ». Se voulant rassurante, la société d’aménagement rappelle qu’une « concertation est conduite au fil de l'eau pour associer les habitants, usagers, associations, riverains aux choix programmatiques » . Les responsables de l'association de quartier Vivr'à Vidailhan, dubitatifs, réclament « qu'une vraie concertation soit menée dès maintenant à travers l'organisation d'ateliers thématiques », pour que le développement de ces deux quartiers se fasse bien avec les Balmanais.

7000m² de bureaux dans un smart building flambant neuf

Au cœur de l’éco-quartier Vidailhan, l’ensemble immobilier « B-Park » vient d’inaugurer son premier bâtiment en présence du maire de Balma, Vincent Terrail-Noves. Développé par GA Smart Building, le « B-Park » se compose de deux bâtiments de bureaux, étalés sur une surface totale de 7 000 m². L’aménageur Oppidea a copiloté le projet dès ses origines, pour s’assurer qu’il réponde à ses ambitions en matière de durabilité et de performance environnementale.

Imaginé par les architectes Patrick Charoin et Marina Donda, le projet a été pensé pour être conjointement agréable à regarder, à vivre et à travailler. C’est ce qui explique sa forme panoramique élégante et sobre, ouverte vers le Sud et offrant à ses usagers des espaces de travail baignés de lumière, avec des vues dynamisantes sur un environnement végétal d’exception.

Une nouveauté, et de taille, les espaces sont conçus pour être gérés via le système de monitoring et de pilotage des consommations GAPÉO, développé par GA Smart Building. Les usager pourront ainsi ajuster en temps réel la température, la lumière et la ventilation des bâtiments, ce qui représente une optimisation à la fois de leur confort et de la performance environnementale du lieu.<.p>

« B-Park a été pensé pour maximiser le bien-être et la performance de ses usagers dans un quartier stimulant. »
France Vidal, Directrice de la Promotion Sud-Ouest de GA Smart Building

Le premier bâtiment, d’une surface totale de 2 700 m2, a été livré en septembre après neuf mois de travaux. La commercialisation se poursuit pour le second bâtiment de 4 300 m².

Bientôt une maison de quartier à Vidailhan !

En mars dernier, à l'occasion du vote du budget municipal, les élus balmanais ont choisi de consacrer 400 000 € à la future maison de quartier de Vidailhan. Suite à cette décision, Vincent Terrail-Novès et les élus sont venus présenter aux résidents du quartier la méthode qui guidera l’élaboration du projet : « Nous avons désigné un organisme extérieur chargé de mener la concertation avec les habitants, les usagers et les associations du quartier », a déclaré le maire, qui espère que cette initiative permettra de centraliser la vie sociale de Vidailhan. « L'objectif est que les habitants ne disent pas "je vais à la maison de quartier", mais plutôt : "je vais dans ma maison de quartier" » , a-t-il encore souligné.

Jusqu’alors, les associations de l'écoquartier avaient accès à la Maison de projet, installée dans un bâtiment provisoire face à l'esplanade André-Michaux. Si ce local reste la propriété de l'opérateur public aménageur de Toulouse Métropole, Oppidea, qui a mené la création de Vidailhan, il est probable que la mairie puisse en faire l’acquisition pour construire sa maison de quartier.

Toutefois, cet emplacement ne fait pas l’unanimité. Des voix s'élèvent pour appeler à porter plus au Nord l'édification du projet, au centre du futur espace urbain qui comprendra Vidailhan, mais aussi les secteurs de la Garrigue et de Thégra. D’autres le voudraient plus central, dans le sens du rapport rendu en mars par le Conseil de développement local de Balma (le Codev). Ses travaux avaient pointé que pour le développement du quartier du Cyprié, la distance entre les commerces et la maison de quartier posait problème : « La séparation spatiale des deux espaces centraux est dommageable pour le développement d'un cœur de quartier animé et convivial ».

La question de l’emplacement, comme des usages et fonctions de ce lieu, reste ouverte aux débats. «Tous les habitants qui souhaitent intégrer les groupes de travail sont les bienvenus», a promis Vincent Terrail-Novès, qui a annoncé une restitution publique de l'étude en décembre.

Un campus Orange de 19 000 m² d’ici fin 2020

Imaginé par les agences Kardham LCR et CCD Architecture, le projet d’un vaste « campus tertiaire », fait de façades vitrées immergeant ses usagers dans la nature, vient d’être signé. Entièrement en symbiose avec son environnement, ce campus végétalisé de 19 000 m² rassemblera en un site unique les implantations Est toulousaines de l’entreprise de télécoms.

Il sera composé de quatre bâtiments de bureaux, dont un édifice « signal » aux couleurs d’Orange. Un cinquième sera réservé à la restauration. Tous seront reliés entre eux par une avenue intérieure. Un parking conçu en silo avec une peau en bois viendra se fondre dans le paysage.

L’avenue intérieure, cœur battant du campus, sera composée d’espaces dynamiques et lumineux, propres aux balades et à la rencontre. Des zones de convivialité proposeront différents services, dont des work-café. Un auditorium est également prévu au sein de l’ensemble.

Ce projet met l’accent sur la flexibilité́ et le confort, pour mélanger et faire cohabiter les écosystèmes dans une synergie qui doit caractériser cet espace pensé comme un lieu vivant. Les espaces extérieurs, extrêmement soignés, se composeront d’un plan d’eau et de jardins aménagés, offrant la possibilité aux usagers d’y travailler, de s’y détendre et de profiter de l’environnement. Ils bénéficieront aussi d’une offre sportive en pleine nature, avec un parcours multisport aménagé en marge des bâtiments. Les occupants pourront ainsi tirer tout le profit et les bienfaits de cette approche biophilique du travail et du cadre de vie ici proposée, dont on connaît les effets incontestables sur le bien-être et la productivité.

« Ce nouveau projet conforte l’ancrage et le savoir-faire de GA Smart Building dans la réalisation de projets de grande envergure et de campus intelligents, efficients et toujours plus performants. Il a été pensé pour maximiser le confort et le bien-être des collaborateurs du groupe Orange qui y travailleront »
Sébastien Matty, Président de GA Smart Building.

Le projet présenté est novateur en ce qu’il prend en compte bien plus de dimensions du bien-être au travail que ne le font habituellement les ensembles immobiliers tertiaires. Les objectifs de ce « campus tertiaire » d’un nouveau genre ?

De belles promesses qui n’attendent plus que la concrétisation du projet pour se réaliser. Aujourd’hui, le permis de construire est obtenu, et l’ensemble immobilier devrait être livré fin 2020.

La caserne va déménager pour accueillir cinq nouvelles unités

C’est une nouvelle qui a été annoncée à la mi-juin : la Compagnie de gendarmerie de Toulouse Saint-Michel et quatre unités de gendarmerie vont s’installer à Balma. Le ministre de l’Intérieur d’alors, Gérard Collomb, a lui-même confirmé cette nouvelle à la députée LREM de la 3e circonscription de Haute-Garonne, Corinne Vignon, dans un courrier lui précisant que « des éléments recueillis auprès de [ses] services il ressort, dans le cadre du schéma directeur des unités de gendarmerie, qu'une nouvelle caserne sera effectivement construite sur ce site ». Aucun détail sur le coût ou le calendrier des travaux n’a pour le moment été communiqué.

Il s’agit d’un projet stratégique pour le Nord de la métropole. La députée le désigne même comme le « plus gros dossier de la circonscription » .

« Aujourd’hui, les zones périurbaines sont confrontées à une hausse de la délinquance. Cette position permettra des interventions plus rapides. »
Corinne Vignon, députée LREM de la 3e circonscription de Haute-Garonne

Le préfet Pascal Mailhos défend ce projet depuis plusieurs années, et il va pour lui bien au-delà d’un strict repositionnement des forces. Prévu depuis près de quatre ans, le transfert de la caserne Saint-Michel représente, pour le général Bernard Clouzot aussi, « bien plus qu’un simple déménagement » .

« C’est un projet stratégique qui positionne la gendarmerie au cœur de sa zone d’activités. Le terrain choisi est un emplacement idéal pour être proche de nos concitoyens et des axes de communication.
Dans ce dossier, c’est l’intérêt général qui l’emporte! »
Général Bernard Clouzot, commandant de la région de gendarmerie d'Occitanie et du groupement de gendarmerie de la Haute-Garonne

120 gendarmes environ seraient concernés par ce projet, réunissant plusieurs composantes de la gendarmerie : la brigade de recherches de Toulouse Saint-Michel, le Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie, l’Escadron départemental de sécurité routière, et le Peloton motorisé. La brigade de Balma devrait déménager aussi sur le nouveau site, sa caserne étant jugée « inadaptée aux besoins actuels».

Plusieurs logements de fonction devraient également s’ériger aux abords de la future caserne.

Le maire de Balma, impliqué dans ce projet depuis sa genèse, s’est réjoui de cette annonce, évoquant son rôle sur ce dossier : « Je l’ai remis au Premier ministre qui de toute évidence l’a fait avancer. L‘armée (…) vendra ses terrains aux gendarmes. Cette installation est importante car elle s’inscrit dans l’histoire de Balma, ville de garnison ».

La future caserne va permettre de répondre à une forte attente sur la zone rurale de la compagnie de gendarmerie, mais également sur les villes de la Métropole qu’elle couvre. Car c’est un vaste secteur qui est en jeu, au Nord-Est de Toulouse, d’autant qu’il s’y concentre 30% de la délinquance du département.

Le président de Toulouse Métropole, Jean-Luc Moudenc, a lui aussi salué cette implantation, qu’il perçoit comme le « reflet d’une bonne coopération territoriale » . « Le positionnement à Balma permettra plus d’efficacité dans les interventions sans aucun doute...», a-t-il ajouté.

Les bâtiments laissés vides par les gendarmes n’ont pas encore trouvé reconversion. Corinne Vignon y verrait bien «une place à occuper par la justice...». Le propriétaire des lieux, le Conseil départemental, n’a pas encore décidé s’il louerait ou s’il vendrait.

Une nouvelle crèche à la Plaine dès septembre 2019

La première pierre a été posée lundi dernier, en présence du maire Vincent Terrail-Novès, et du Directeur Général de Patrimoine, l’entreprise sociale pour l’habitat, Pascal Barbottin. La future crèche sera installée au lieu-dit Nicolaou, et permettra d'accueillir une quarantaine de jeunes enfants dès la rentrée prochaine.

La société, qui comptait déjà 539 logements sociaux sur Balma, y a ajouté cette année 48 logements, avenue de la Plaine. Cette nouvelle crèche, montée en partenariat avec la Ville de Balma, s’y est accolée pour devenir la future porte d’entrée du quartier sur l’avenue Saint-Martin de Boville.

Organisée sur 540 m², la crèche aura une capacité d’accueil de 46 enfants (en fonction de la répartition bébés moyens grands). Cette nouvelle infrastructure veut développer et renforcer l'offre de garde sur Balma, et ainsi compléter les dispositifs petite enfance existants.

Le projet se déroule sur une forme en U, perçée de patios, qui doivent protéger les espaces intérieurs de l’avenue tout en dégageant une façade publique pour l’accueil. Conçue par l’architecte Jean-Marc Durin, la future crèche s’est posé pour objectif architectural de préserver la sérénité des enfants en évitant tout effet d’enfermement. À cet effet, la façade courbe et protectrice dissimule des parties en retrait, tout en créant une aire gaie et ludique grâce à des lames en aluminium miroir colorées. Cet habillage original permettra à la lumière de se refléter pour animer la façade, appellée à évoluer au rythme de la journée et de la météo, pour le bonheur des petits comme des grands balamnais.

Une résidence séniors à vocation sociale à l’horizon 2020

Inscrite dans le cadre du vaste chantier de réhabilitation du cœur de ville de Balma, une résidence seniors va sortir de terre dans le terrain vague situé derrière la bibliothèque municipale, qui sera elle-même intégralement réaménagée, sécurisée et agrandie. Ce programme à vocation sociale comprendra 45 logements, et s'étendra sur une surface totale de 2 600 m². Le projet devrait demander 18 à 22 mois de travaux.

La résidence seniors se développera sur deux bâtiments reliés par une passerelle sous laquelle passera un cheminement piétonnier, un choix qui a été déterminé par l’étude menée avec l'agence d'urbanisme et d'aménagement Toulouse aire métropolitaine (Auat). « Le premier principe qui a été retenu consiste à profiter de cette requalification pour créer une trame piétonne reliant les différents quartiers », a souligné Vincent Terrail-Novès. Ce passage piéton reliera l'avenue Pierre-Coupeau à la rue Camille-Saint-Saëns, et il sera intégré au square aménagé à l'arrière de la bibliothèque, au pied de la résidence.

« Il s'agit de proposer une architecture qui respecte l'actuel cœur de ville. Cela devra s'intégrer au paysage et les bâtiments n'auront pas plus de 2 étages, avec des matériaux nobles et représentatifs de l'histoire toulousaine : de la brique et de la tuile. »
Vincent Terrail-Novès, maire de Balma

L'âge minimum requis pour bénéficier d'un appartement dans la résidence seniors devrait osciller entre 60 et 65 ans, et les appartements seront réservés à des locataires situés sous certains plafonds de revenus.

Floris Coucke, responsable des programmes pour la société exploitante «Les Villages d'or », développe un peu sur son concept novateur :

« Notre concept : des résidences pour personnes âgées avec des appartements non meublés. (…)
La particularité de la résidence tient dans le club-house qui fera une centaine de m². Cela sera un lieu de vie commun, où les résidents pourront profiter des animations dispensées par le régisseur. Ce régisseur s'assurera de leur bien-être et les mettra également en relation avec des prestataires de service extérieurs. »
Floris Coucke, responsable des programmes pour la société exploitante «Les Villages d'or »

Les premiers T2 de 45 m2 seront disponibles à partir de 280 € de loyer. La surface des logements variera, atteignant 65 m2 pour les T3. Chaque appartement disposera d'un parking en sous-sol, et les charges devraient s’élever en moyenne à 110 € par appartement.

Modernisation des infrastructures de transports entre Toulouse et Balma

Enfin une rénovation du parking de Gramont

Tisséo veut adapter ses parkings aux nouvelles pratiques de transport des Toulousains. C’est ce qu’a annoncé son président Jean-Michel Lattes, pour qui les infrastructures en place sont aujourd’hui désuètes, et rendent nécessaire le déploiement d’un plan d’extension :

Notre système actuel a plus de 15 ans et il ne répond plus à l’enjeu actuel qui est d’être en capacité de différencier les usagers qui sont des abonnés classiques à ceux qui sont des usagers ponctuels.
Le deuxième enjeu, c’est de voir si on ne peut pas proposer des emplacements disponibles à certaines heures dans nos parkings à des automobilistes qui répondraient à certains critères.
Jean-Michel Lattes, président de Tisséo

Dès 2019, l’entreprise de transports devrait donc renouveler le système de gestion de ses parkings, et changer leur système d’accès, qui intégrera notamment la lecture des plaques d’immatriculation des véhicules. Le but ? Créer de véritables pôles d’échanges multimodaux sur les parkings actuels en adaptant ceux-ci aux nouvelles pratiques.

Le parking-relais de 1000 places de Balma-Gramont, comme celui des Argoulets, de Jolimont ou de Borderouge, est ainsi voué à devenir un pôle multimodal modernisé. Ces différents points stratégiques, et leur aménagement, sont d’ailleurs inscrits au menu des réflexions de l’opération Dessine-Moi Toulouse lancée par la Métropole, un « appel à projets urbains innovants » dont on connaîtra les résultats au printemps 2019.

D’après les informations communiquées, Tisséo travaillerait sur le doublement de la capacité du parking-relais de Balma-Gramont, un doublement qui irait de pair avec la modernisation du réseau routier dans l’Est de Toulouse.

Cette rénovation et cette extension s’inscrivent pour Tisséo dans un vaste plan de modernisation de l’ensemble de ses parkings, mais aussi de construction de nouveaux parkings au centre-ville et en périphérie. Le travail sur la capacité des parkings se poursuivra au-delà de ce premier plan de rénovation, sur la période 2025-2030.

Vers une offre de stationnement résident ?

Il va également s’agir, pour Tisséo, de réfléchir à l’opportunité de profiter de l’arrivée de ce nouveau système d’accès pour proposer du stationnement résident la nuit, pour les Toulousains qui se déplacent en périphérie la journée et ne trouvent plus de places où se garer en ville quand ils rentrent le soir.

Développer les connexions entre Balma centre et la station de métro : une nécessité

La station de métro de Balma-Gramont est un atout d’importance pour la ville, mais il reste pour lors insuffisamment exploité. Les axes routiers sont saturés, et les itinéraires doux permettant de rallier Vidailhan, l’Hers ou le centre-ville depuis le métro sont peu attractifs, lorsqu’ils existent.

Le développement prévu du secteur de la Garrigue nécessite d’améliorer rapidement les connexions avec le centre de Balma, et avec le métro. La création d’une navette haute fréquence entre le centre de Balma et le métro, passant par l’écoquartier de Vidailhan, doit être envisagée prochainement en concertation avec Tisséo.

Bientôt un grand parc naturel et agricole sur les hauteurs de Balma ?

Cela fait un an que le projet n’a pas donné de nouvelles de lui, mais ça en fait bientôt dix que son cadre est posé. À cinq minutes du périphérique de Toulouse, dans l’un des cadres les plus préservés de la première couronne toulousaine, pourrait bientôt voir le jour un vaste parc naturel et agricole.

Implanté à l’Est de Toulouse, sur les hauteurs de Balma, entre cette commune et celle de Pin-Balma, ce parc irait tracer son sillon sur un périmètre très peu construit jusqu’ici. Sur ce paysage collinaire des marges du Lauragais, les espaces sont actuellement occupés par des champs, des bois et quelques rares habitations.

L’objectif ? « Préserver les espaces naturels et agricoles de la commune en créant un pôle nature propice à la détente et aux activités de loisirs facilement accessible aux métropolitains », a indiqué Toulouse Métropole dans une délibération votée au mois d’octobre 2017. L’espace pourrait être relié à la ville de Toulouse par plusieurs liaisons vertes qui partiraient du métro Balma-Gramont, et permettraient aux citadins de s’y rendre assez aisément.

Le projet veut mêler activités d’accueil du public (animation, hébergement et restauration) et développement économique autour de l’agriculture, l’écologie, la croissance verte et la transition énergétique et climatique.

Un projet qui n’attend que l’acquisition du foncier pour se concrétiser

Le cadre du projet est en fait posé depuis 2010, et plusieurs pistes d’aménagement ont déjà été envisagées. Un événement dédié, organisé autour de la thématique Nature, a même été créé sur le site où pourrait se réaliser le parc ( l’évènement « Plein Champs », qui s’est déroulé en 2013 et 2014 ).

Le problème ? Jusqu’ici, la collectivité n’est propriétaire d’aucune parcelle de terre sur le périmètre du projet, et les exploitants du terrain ne semblent pas encore prêts à le partager.

« Les exploitants agricoles, six sur l’emprise du parc, n’envisagent pas d’évolution significative de leurs pratiques, permettant de mettre en œuvre les scénarios du projet sans l’obligation d’une maîtrise foncière pour la collectivité. Cette question foncière constitue une condition nécessaire de la faisabilité du projet. »
Toulouse Métropole

C’est donc l’annonce de la vente d’un gros foncier qui a relancé le projet à l’automne dernier. 12 hectares vont être libérés par la communauté des sœurs Franciscaines d’Aufréry, qui réside au cœur du périmètre du projet. Il pourrait constituer le levier décisif dans la concrétisation de ce grand parc naturel urbain.

Suite à cette annonce, une étude a été lancée par la Métropole pour « préciser l’opportunité d’une éventuelle acquisition par la collectivité en lien avec le projet de parc » . La collectivité a donné davantage de détails à ce sujet :

« L’annonce faite en 2016 du départ, à terme, de la communauté des sœurs Franciscaines d’Aufréry, a été perçue comme une opportunité de relance du projet de parc. Le site, actuellement occupé par la communauté religieuse, est constitué d’un ensemble bâti construit autour d’un cloître pour une surface plancher de 2000 m2 et d’un ensemble de parcelles de prairies et de bois d’environ 12 ha. Il est situé pour partie dans le périmètre du projet de Parc. »
Toulouse Métropole

Comme l’a précisé l’avis du Conseil de développement de Balma, intitulé « Balma entre ville et campagne » et remis au Maire de Balma en mars 2018, « Les zones d’intérêt botanique, réservoirs de biodiversité, sont à interconnecter au moyen de corridors écologiques. Une attention particulière devra être portée au corridor écologique reliant l’espace nature de Ribaute au projet de parc de Pin-Balma, qui est menacé d’être interrompu par la présence de parcelles constructibles le long de la route de Castres. »

Il semble donc primordial que les communes parviennent à s’accorder pour pouvoir, à terme, préserver et valoriser le caractère agricole et naturel de cet espace, « Poumon vert » de la Métropole appelé à devenir un « site d'intérêt métropolitain » . Le site de Toulouse Métropole précise qu’ « un périmètre est arrêté depuis 2010, repris dans le projet de PLUIH, grâce à un zonage spécifique de protection », et qu’ « une étude vient d'être lancée pour évaluer l'opportunité que constitue l'éventuelle mise en vente de la communauté religieuse d'Aufréry, afin d'en faire le point d'accueil du public, et l'entrée du futur Parc » .

Une affaire encore à suivre donc, qui promet d’enrichir d’un or vert plus que jamais précieux l’offre de loisirs, de détente et d’exploration écologique du territoire balmanais et métropolitain.

Sources :

[ En Résumé ]

Bien que son maire ait affiché clairement sa volonté de retrouver une maîtrise de son urbanisation, Balma continue de se développer, « à un rythme beaucoup moins important qu'auparavant », comme l’avait annoncé Vincent Terrail-Novès, mais à un rythme honorable tout de même.
Cet automne, on apprend l’installation de deux projets immobiliers de « smart buildings » végétalisés dédiés à des bureaux, la création d’une maison de quartier, d’une résidence séniors, et d’une crèche. Plusieurs autres projets d’importance sont en cours, dont le déménagement de la gendarmerie et le transfert de 5 nouvelles unités toulousaines en son sein, la rénovation du parking de Gramont, qui souffre d’une saturation due à sa localisation stratégique, le développement d’un quartier résidentiel à Thégra, d’un « campus tertiaire » à la Garrigue, ainsi que l’aménagement d’un Parc Naturel et Agricole sur la colline de Cyprié.

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