Toulouse investit 65 millions dans la valorisation de son centre

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le 01 juillet 2020

[ mis à jour le 18 juin 2021 ]

SOMMAIRE

Les Toulousains vont enfin pouvoir apprécier le nouveau visage de leur centre-ville ! La grande majorité des travaux de rénovation et d’embellissement des quartiers du centre est en train de s’achever. La Métropole met un coup d’accélérateur en 2019, pour conclure l’ensemble de ces gros chantiers lancés depuis plusieurs mois, voire plusieurs années pour certains d’entre eux.

Côté Capitole, la rue Gambetta embellie et réaménagée sera livrée au printemps. Elle permettra de déambuler jusqu’à la Daurade pour aller longer la Garonne sur la promenade Henri Martin, qui sera complètement réouverte cet été après une longue période de rafraîchissement. Les promeneurs pourront ainsi redécouvrir les quais historiques, les murs-digues Saget et ceux de Cours Dillon, qui ont aussi eu droit à un coup de neuf. Entreprise des plus colossales, puisque les ouvriers y ont travaillé avec une expertise rare et une minutie à la brique près.

La place du Busca et celle du Salin viennent d’achever leur relooking, et l’île du Ramier poursuit sa mutation. Si tout se passe comme prévu, à la fin de l'année, la place Saint-Sernin sera réaménagée, la place Victor Hugo rendue aux piétons, et les ramblas-jardins des allées Jean Jaurès prêtes à assurer un lien nouveau entre la gare, dont le parvis est lui aussi en cours de transformation, et le centre-ville bientôt élargi derrière le Canal du Midi.

De quoi faire du centre historique de Toulouse un petit joyau patrimonial qui, remis ainsi à neuf avec le plus grand soin architectural, ne pourra que soutenir la candidature de la ville à sa reconnaissance au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

Les ramblas de Jean-Jaurès sont bientôt terminées !

En travaux depuis 2016, les allées Jean Jaurès montreront dès décembre 2019 leur nouveau visage. Cette ambitieuse transformation des allées en «ramblas jardin», selon l'expression de l'architecte et urbaniste Joan Busquets (responsable d’une grande partie des aménagements urbains qu’a connus le centre ces dernières années), va permettre de végétaliser l’une des plus grosses artères du centre-ville, et d’en faire un nouveau « poumon vert ».

La municipalité parie aussi sur le regain d’attractivité et de fréquentation des allées ainsi embellies, et espère que les Toulousains sauront adopter ce nouvel espace public. C’est aussi pour cela que le projet se couple à la construction d'un nouveau parking souterrain de 400 places en haut des allées côté gare (l’ouverture est prévue au printemps) et à l'extension de la station de métro Jean-Jaurès.

Au centre de ces ramblas longues de 600 mètres, il y aura une esplanade de 17 mètres de large, légèrement surélevée par rapport à la chaussée, qui sera plantée d'arbres et d'arbustes. Des deux côtés, les trottoirs seront élargis de 4 à 15 mètres, et les 222 places de stationnement qui occupaient les contre-allées vont disparaître. Il restera une voie de circulation pour les voitures et une pour les bus dans chaque sens.

Des casetas sur les ramblas

Afin d’en faire un lieu d’intérêt le plus animé et le plus attractif possible, la Mairie de Toulouse a lancé au printemps 2018 un appel public à idées et projets nommé « Imagin’Ramblas ». Un premier projet a été retenu, et la municipalité travaille maintenant à sa faisabilité technique. Il s’agirait d’installer des « casetas » gastronomiques sur le bas de la partie centrale des allées, côté métro. Jean-Jacques Bolzan, l’adjoint en charge du commerce à la mairie de Toulouse résume ainsi le projet :

« Le projet, c’est de mettre en place sept à huit casetas gastronomiques mettant en valeur des produits de qualité. Ce sont plusieurs personnalités liées au milieu des marchés gourmands de Toulouse qui portent ce projet dont nous sommes en train de vérifier sa faisabilité sur le plan technique.
Nous sommes notamment en train d’étudier le positionnement de ces kiosques par rapport à l’aménagement paysager voulu par Joan Busquets. L’idée serait de les positionner de telle manière que les usagers du métro puisse aisément sortir par la nouvelle sortie du métro qui sera créée au bas des allées puis que les kiosques remontent jusqu’au niveau de la place d’Arménie. »
Jean-Jacques Bolzan, l’adjoint en charge du commerce à la mairie de Toulouse

Le projet doit encore être confirmé, et il fera l’objet d’une annonce publique début 2019. S’il se confirme, les casetas pourraient voir le jour d’ici 2020.

Les ramblas seront aussi le lieu d’une « Animation commerciale, culturelle et festive »

Le texte de l’appel à manifestation d’intérêt donnait des indications précises quant à la nature du projet à développer :

« Les manifestations d’intérêt devront proposer des montages participant à l’animation commerciale, culturelle et festive de la promenade centrale seule, dite ramblas, des allées Jean-Jaurès réaménagées, dans une approche globale, innovante, évolutive, et qui doit trouver son propre modèle économique.
Des manifestations temporaires et/ou pérennes peuvent être proposées. Elles pourront associer les associations de commerçants des allées Jean-Jaurès ainsi que celle des boulevards. »
Extrait de l’appel à manifestation d’intérêt « Imagin’ Ramblas »

Les ramblas : un premier pas vers le nouveau centre-ville toulousain

Le projet de la Métropole va plus loin. Il ne s’agit pas que de créer un nouvel espace vivant et appropriable par les habitants.
La finalité ? « Ouvrir » le centre, le déployer grâce aux « ramblas-jardins » au-delà du Boulevard qui encercle symboliquement et historiquement le cœur de ville, en faisant de ce nouvel axe piéton le trait d’union qui inscrira la gare Matabiau dans une nouvelle dynamique.
La rénovation de la rue Bayard et de la place Belfort, aujourd’hui achevée, va également dans ce sens, puisque l’artère et la place sont aussi inscrits sur la ligne de liaison entre la gare et le centre, et donc dans le plan de développement du secteur.

Au printemps, le parvis de la gare Matabiau s’ouvre sur le centre-ville, et recouvre le Canal

Le site de la Ville, dans son récent article « Une année 2019 à Toulouse », inscrit directement l’aménagement du nouveau parvis de la gare au sein du plus vaste projet Toulouse Euro Sud Ouest (ou TESO), sur lequel nous reviendrons plus en détail prochainement.

« Les travaux [sur le parvis] ont démarré en décembre 2018 simultanément avec ceux des fondations sur lesquelles viendra se poser la future couverture en bois au niveau de l'écluse Bayard. Avec ce parvis élargi grâce à un platelage en bois de chêne, les voyageurs et riverains qui transitent par ce secteur profiteront d’un espace piéton, mieux sécurisé et plus confortable.
Plus globalement, le projet Toulouse Euro Sud Ouest réparti sur 135 hectares autour de la gare, sera soumis à enquête publique. Ce projet comprend 300 000m² de bureaux et activités tertiaires, 3 000 logements dont 35% en locatif social et 10% en accession sociale à la propriété, des commerces, services et loisirs, 3 équipements publics (une crèche, un gymnase et un groupe scolaire), un parc urbain dans le secteur Raynal-Raisin et l'aménagement des berges du canal du Midi.
Site de la Ville de Toulouse

Si le permis de construire de la Tour Occitanie, qui doit parachever ce projet TESO, est toujours suspendu au jugement des recours qui ont été déposés à son encontre, ce qui est certain c’est que le nouveau parvis de la gare sera plus aéré, planté d’arbres, et prolongé par une couverture partielle du Canal du Midi. L’entrée vers le métro devrait aussi gagner en visibilité grâce à un nouvel aménagement.

« Le boulevard devant le gare sera plus agréable à tous les points de vue, plus facile à circuler, que cela soit en vélo ou à pied. Le parvis sera élargi, ce qui donnera un espace très clair et une nouvelle vision sur la ville et sur le canal. Le dépose-minute va être déplacé, une autre rangée d’arbres sera plantée »
Joan Busquets, interviewé par Côté Toulouse

Depuis mi-novembre, le gros du chantier a démarré, et il devrait s’achever dès avril 2019. Ont d’abord été creusées les fondations qui permettront d’installer la plateforme en bois sur laquelle les piétons pourront traverser le Canal, comme l’explique Europolia, l’aménageur public de Toulouse Métropole, en charge de coordonner l’ensemble des travaux sur l’espace public dans le quartier.

Cet aménagement, qui masquera la partie du Canal jusqu’ici hérissées de longues barres de béton particulièrement inesthétiques, permettra d’élargir considérablement le parvis, pour faciliter et inciter à la traversée des boulevards vers la rue Matabiau, la rue Bayard, et les futures ramblas.

Dernière nouveauté annoncée, à chaque passage d’une péniche sous la passerelle, un éclairage particulier installé sous la couverture du Canal offrira un jeu de lumières dans les eaux du canal et sur la péniche. Une ode au Canal du Midi qui s’inscrit dans la volonté affirmée de la Métropole de revaloriser le Canal et ses abords.

La nouvelle gare Matabiau va également prendre de l’ampleur, pour devenir un pôle d’échange multimodal, et s’ouvrir sur quatre côtés, afin de mieux se relier aux quartiers Raisins, Bonnefoy, Périole, Jolimont et Médiathèque à qui elle tourne pour l’instant le dos.

Le Ramier poursuit sa mutation verte

En 2019, la concertation autour de l’aménagement et de la mutation du Ramier en un gigantesque « Central Park » à la toulousaine va se poursuivre.

En parallèle, les travaux continuent sur les îlots de Banlève, où la première installation sportive, une halle dédiée au tennis et aux sports nautiques, est en construction. Deuxième chantier prévu ici cette année : l’aménagement d’une partie de l’éco-parc de la Poudrerie au Sud de l’île du Ramier.

Si le calendrier est respecté, le déménagement du parc des Expositions à Beauzelle fin 2020 marquera le lancement des travaux sur le cœur du parc du Ramier.

L’embellissement de la place du Salin

L’emblématique place du Salin, aux Carmes, a eu droit à une année de travaux de rénovation et d’embellissement. Nouveaux espaces piétons en porphyre, éclairages d'ambiance mettant en valeur les façades des bâtisses historiques... Le lieu devrait s’en voir considérablement valorisé, et être bien plus agréable pour les piétons.

Les travaux ont permis de libérer deux placettes du stationnement sauvage, et de les agrémenter d’arbres.  La station Vélô Toulouse a été agrandie, et des pistes cyclables ont été créées de part et d’autre des voies de circulation.

La maire de quartier, Julie Escudier, avait exposé le projet en détail au printemps dernier à Actu Toulouse :

« Ce chantier consiste à rénover l’espace public avec des pavés en porphyre sur les espaces piétonniers, en enrobé grenaillé sur la chaussée et en fillérisé stabilisé sur les parties centrales de la place.
L’objectif est également d’améliorer l’accessibilité piétonne en agrandissant les trottoirs et en transformant la partie Ouest de la place en aire piétonne.
Une aire de jeux sera créée et le kiosque installé sur la place sera restauré.
L’éclairage public sera rénové, notamment avec de nouveaux dispositifs de lanternes à LED.
Enfin, la plantation de huit arbres permettra de végétaliser l’espace public entre la rue de la Fonderie et la rue Pharaon.
Une quarantaine de places de stationnement a été conservée quand il y en avait 77 jusqu’ici. Des aires de livraison vont être créées pour les livraisons. »
Julie Escudier, Conseillère Municipale et Maire du quartier 1.1 Capitole - Arnaud Bernard - Carmes (Toulouse Centre)

Le long chantier de la place du Busca touche à sa fin

Début 2019, au premier trimestre, la place du Busca, en travaux depuis plusieurs années maintenant, va être inaugurée. En tout, ce sont 2,2 millions d’euros qui ont été investis pour offrir un meilleur cadre de vie aux habitants du quartier, et créer de nouveaux usages de la place.

Cet aménagement a été précédé par un long processus de concertation avec les riverains, qui a permis de mettre en lumière les impératifs à retenir. Le nouvel espace place du Busca offrira donc :

Le marché Victor Hugo a droit à un nouvel écrin

Novembre 2019 verra s’achever la métamorphose du marché Victor-Hugo, de son parking et de ses abords. Ce chantier de rénovation, le premier de cette ampleur depuis l’inauguration du site en 1959 (construit en lieu et place des Halles qui s’y trouvaient), a nécessité trois grandes phases de travaux.

  1. De mai 2017 à début 2018, le premier des trois a consisté à refaire tous les stationnements, les 630 places du parking étant encore aux proportions des voitures de l’époque, trop étroites pour celles d’aujourd’hui. Le parking dispose désormais de 430 vrais emplacements. A également été mis en place un nouveau système de guidage lumineux, facilitant la circulation. Enfin, côté épicerie Bacquié, l'escalier a été entièrement refait et l'ascenseur s’est vu remplacé. Le chantier a été mené par la société concessionnaire, dans le cadre de son contrat de délégation de service public.
  2. La réfection du marché lui-même, débutée à l’été 2017, s’est achevée début décembre. L’essentiel des travaux s’est déroulé dans les caves Sud et Nord du bâtiment. De nouvelles réserves ont été aménagées pour les primeurs, ce qui leur permettra de ne plus utiliser leurs fourgonnettes comme zones de stockage devant le marché une fois les livraisons effectuées. Cette rénovation, qui concerne aussi les cinq restaurants de l'étage, a été entièrement prise en charge par la Mairie, pour un coût de 6,2M€.
  3. Troisième et dernière phase, en cours d’achèvement : l’embellissement des abords du marché, et la libération de l’espace public de l’emprise de la voiture. Joan Busquets a eu la bonne idée d'inverser les entrées et sorties du parking, permettant aux voitures d'accéder au parking sans longer le bâtiment. La réfection des sols a commencé côté restaurant le J'Go, avec l’installation de nouveaux pavés, et il a été décidé d’élargir le parvis, côté rue Alsace-Lorraine. Le financement, s’élevant à 5,5M€, est supporté par la Métropole.

Les quelque 80 artisans et commerçants du site vont ainsi profiter dès la fin de l’année d’un marché-parking entièrement rénové, et pourront espérer une attractivité accrue. Les riverains et les Toulousains en général apprécieront quant à eux la libération et la valorisation de l’espace aux abords du marché.

La place Saint-Sernin mettra un point final à la remise à neuf du centre-ville

Le chantier de la place Saint-Sernin marquera la fin d’une décennie de travaux de transformation du centre-ville historique, portée de bout en bout par l’urbaniste Joan Busquets. On lui doit notamment le renouveau de la rue d’Alsace-Lorraine, de la rue Pargaminières, du square de Gaulle, de la place Saint-Pierre, du port de la Daurade, de la rue des Lois, du port Viguerie, de la rue Gambetta, de la place du Salin et du parking Victor-Hugo.

Avec la suppression salvatrice du parking de 160 places qui occupait le parvis, les aménageurs ont pu imaginer un parvis bien plus grand, prévoyant en outre la plantation d’une centaine d’arbres en plus des 50 déjà présents autour de la Basilique Saint-Sernin.

Le plan de Joan Busquets prévoit également la création d’un jardin public devant le lycée, et l’agrandissement de l’espace vert entourant le monument via un déplacement des grilles actuelles. Au total, les espaces végétalisés seront portés à près de 5 000 m² contre un peu plus de 2000 m2 actuellement sur le site, a précisé la mairie de Toulouse.

« L’ensemble des matériaux de revêtement, le nouveau mobilier urbain et l’éclairage, repensé, seront réalisés en cohérence avec les aménagements du centre-ville, confiés à l’architecte Joan Busquets. »
Mairie de Toulouse

L’aménagement tend enfin à renforcer l’évocation des espaces historiques du site (le cloître, le logis abbatial…). La mairie de Toulouse a bien tenu compte des demandes des protecteurs du patrimoine, en choisissant finalement des matériaux réversibles pour le revêtement du nouveau parvis. Ce sol en dalles de béton plus fines que celles prévues initialement permettra aux générations futures, si elles le désirent, de réaliser des fouilles archéologiques sous la place, ces fouilles polémiques que la mairie n’a pas souhaitée entreprendre cette fois-ci pour des raisons budgétaires et de calendrier.

Sources :

[ En Résumé ]

Les Toulousains vont enfin pouvoir apprécier le nouveau visage de leur centre-ville ! La grande majorité des travaux de rénovation et d’embellissement des quartiers du centre est en train de s’achever. La Métropole met un coup d’accélérateur en 2019, pour conclure l’ensemble de ces gros chantiers lancés depuis plusieurs mois, voire plusieurs années pour certains d’entre eux.
Côté Capitole, la rue Gambetta embellie et réaménagée sera livrée au printemps. Elle permettra de déambuler jusqu’à la Daurade pour aller longer la Garonne sur la promenade Henri Martin, qui sera complètement réouverte cet été après une longue période de rafraîchissement. Les promeneurs pourront ainsi redécouvrir les quais historiques, les murs-digues Saget et ceux de Cours Dillon ayant eu droit à un coup de neuf. Entreprise des plus colossales, puisque les ouvriers y ont travaillé avec une expertise rare et une minutie à la brique près.
La place du Busca et celle du Salin viennent d’achever leur relooking, et l’île du Ramier poursuit sa mutation. Si tout se passe comme prévu, à la fin de l'année, la place Saint-Sernin sera réaménagée, la place Victor Hugo rendue aux piétons, et les ramblas-jardins des allées Jean Jaurès prêtes à assurer un lien nouveau entre la gare, dont le parvis est lui aussi en cours de transformation, et le centre-ville bientôt élargi derrière le Canal du Midi.
De quoi faire du centre historique de Toulouse un petit joyau patrimonial qui, remis ainsi à neuf avec le plus grand soin architectural, ne pourra que soutenir la candidature de la ville à sa reconnaissance au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

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