Rénovation de l’ancien UGC à Toulouse : un nouveau souffle pour ce bâtiment emblématique du centre-ville
SOMMAIRE
- Un bâtiment emblématique du centre-ville
- Le passé du cinéma UGC Toulouse Wilson
- Les raisons derrière sa fermeture
- L’importance de rénover ce bâtiment patrimonial
- Le projet de rénovation en détail
- Les acteurs du projet
- De longues délibérations pour décider de l’avenir du lieu
- Une nouvelle page qui se tourne
- Un chantier spectaculaire
- Des destructions rue d’Austerlitz
- Une reconstruction totale
- Quid du remplaçant de la Fnac ?
Le bâtiment qui abritait autrefois l’ancien cinéma UGC Toulouse Wilson, situé en plein cœur du centre-ville, fait peau neuve grâce à un ambitieux projet de rénovation. Vieux de 180 ans d’Histoire, ce bâtiment patrimonial laissé à l’abandon depuis 2019 va retrouver sa superbe. Après de nombreuses négociations, ses nouveaux locataires ont enfin été choisis, et les travaux de rénovation ont été lancés.
De grands changements s’augurent ainsi sur les allées Jean-Jaurès, dans les alentours de la place Wilson. Ces bouleversements devraient à coup sûr développer encore davantage l’attractivité de l’hypercentre, et offrir de nouvelles opportunités d’ investissement dans l’immobilier neuf à Toulouse. Découvrez sans plus attendre l'Histoire de cet emblématique bâtiment toulousain et les détails de cette transformation spectaculaire.
Un bâtiment emblématique du centre-ville
L’ancien bâtiment de l’UGC Toulouse Wilson est emblématique des allées Franklin Roosevelt, et possède une Histoire riche, largement associée à la culture. Apprenez-en davantage au fil des lignes suivantes.
Le passé du cinéma UGC Toulouse Wilson
L’Histoire du bâtiment qui abritait l’ancien cinéma UGC de Toulouse Wilson est longue, et riche. Construit en 1837, celui-ci fut en activité pendant près de 180 ans. Initialement appelé “Les Variétés”, ce bâtiment conçu par l’architecte en chef de Toulouse, Urbain Vitry, est originellement une salle de spectacles, principalement dédiée aux opérettes et aux grandes représentations avec revues.
La salle se dédie complètement au cinéma à l’arrivée du cinéma parlant, à l’aube des années 30, peu de temps après la reconversion du théâtre Lafayette en Gaumont Palace, inauguré en 1919 (l’actuel cinéma Pathé Wilson). Le cinéma des Variétés conserve néanmoins son équipement scénique théâtral afin de présenter régulièrement quelques spectacles.
Le bâtiment des Variétés adopte son iconique façade Art Déco en 1931, ainsi qu’un nouveau hall paré de marbre. Il possède une salle unique, sur le modèle des théâtres à l’italienne avec balcons et mezzanines, jusqu’à son acquisition par UGC en 1976, qui transforme le bâtiment en multiplexe. La façade est inscrite aux Monuments Historiques en 1974, raison pour laquelle celle-ci a conservé une couleur blanche alors que la quasi-totalité des bâtiments environnants sont obligatoirement en briques roses.
Les raisons derrière sa fermeture
La dernière séance de cinéma de l’UGC des Variétés s’est déroulée le 2 juillet 2019, date après laquelle le bâtiment a fermé ses portes au public. La concurrence avec le multiplex voisin, nommé encore il y a peu “Gaumont Wilson”, s’est faite de plus en plus rude, celui-ci s’étant doté au fil des années d’équipements de plus en plus modernes, tandis que l’UGC a peu renouvelé ses salles.
Ainsi, malgré des tarifs attractifs, le cinéma UGC Toulouse Wilson a fermé ses portes, laissant vacant le bâtiment des Variétés. Le célèbre groupe audiovisuel a choisi de relocaliser son enseigne toulousaine dans un tout nouveau multiplex flambant neuf construit dans le quartier de Montaudran et inauguré en 2021. Il est ainsi devenu un incontournable de la vie culturelle du secteur, face à la Halle de la Machine et à l’Envol des Pionniers.
L’importance de rénover ce bâtiment patrimonial
Face à la fermeture de ce cinéma historique, il est apparu essentiel pour les acteurs locaux et les autorités de la ville de préserver et valoriser ce patrimoine toulousain. La rénovation de l'ancien UGC Toulouse Wilson s'inscrit donc dans une démarche de revitalisation du centre-ville, en offrant de nouvelles perspectives culturelles et économiques pour les habitants et les investisseurs.
Il faut néanmoins relever que, du bâtiment d’origine, seule la façade classée aux Monuments Historiques sera conservée. Le chantier passe ainsi par la destruction de plusieurs bâtiments environnants également rachetés par le promoteur en charge du projet, et par le désamiantage du bâtiment. Un chantier délicat, celui-ci se déroulant juste au-dessus du tunnel du métro.
Le projet de rénovation en détail
De grands bouleversements se préparent derrière la façade des Variétés. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur le projet.
Les acteurs du projet
Les locaux des Variétés, ainsi que quatre bâtiments adjacents, ont été rachetés pour un total de 23 millions d’euros par le groupe Caso Patrimoine, une société foncière possédant des logements, des locaux commerciaux et des bureaux à Toulouse et Paris. Le chantier de démolition-reconstruction des Variétés a, lui, été confié au cabinet Taillandier Architectes, sous la houlette de Pierre-Louis Taillandier.
Le cabinet a à cœur de conserver au maximum l’esprit des lieux. Sa reconstruction se basera ainsi en majeure partie sur le plan originel du théâtre pensé par Urbain Vitry. Une seule différence de taille est au tableau : une partie supplémentaire de l’édifice sera exploitée, son toit. Celui-ci deviendra un toit-terrasse, abrité par une pergola, et se présentera comme un véritable écrin de verdure.
De longues délibérations pour décider de l’avenir du lieu
Pendant longtemps, l’avenir de l’édifice des Variétés a été relativement flou. Notons néanmoins que malgré la fermeture du cinéma, le lieu a continué de vivre, à travers diverses manifestations éphémères. Après avoir abrité un escape game géant aux alentours d’Halloween 2019, une exposition d’art contemporain et un traiteur au niveau de son hall d’entrée, le futur de l’édifice restait encore à définir.
Les fausses pistes ont été nombreuses au sujet du devenir des Variétés. Dans un premier temps, il était question que les locaux abritent un magasin IKEA, proposant une sélection plus réduite que celui de Roques-sur-Garonne. Puis il fut question que ce soit H&M, qui n’a plus d’enseigne dans le centre-ville de Toulouse depuis son départ de la rue Alsace-Lorraine, qui y déménage. Finalement, le nouveau locataire choisi pour occuper les lieux se trouvait tout simplement de l’autre côté des allées Franklin Roosevelt.
Une nouvelle page qui se tourne
La principale enseigne que l’on trouvera en lieu et place de l'ancien cinéma UGC sera donc... la FNAC. Il s’agira du troisième déménagement de l’enseigne à Toulouse, après une première installation à Saint-Georges et un déménagement dans l’immeuble des Américains. Les habitudes des passants des allées Roosevelt s’en trouveront donc peu bouleversées. Mais ce ne sera pas la seule et unique attraction présente.
Avec un sous-sol qui sera creusé et un toit entièrement réaménagé, l’immeuble comptera six niveaux. La terrasse abritera ainsi un restaurant avec une terrasse panoramique en rooftop offrant une vue imprenable sur les ramblas des allées Jean Jaurès. Et le cœur de l’immeuble accueillera, en plus de la Fnac, un étage de bureaux d’environ 1000m². Une salle de sport serait également prévue.
Un chantier spectaculaire
Le chantier de réaménagement de l’immeuble est d’une ampleur assez impressionnante, et dépasse les allées Roosevelt pour atteindre notamment la rue d’Austerlitz. Le point sur cette animation qui bouleverse le cœur de la Ville rose.
Des destructions rue d’Austerlitz
La rue d’Austerlitz a récemment été le théâtre d’ impressionnantes démolitions dans le cadre de la reconversion de l’ancien cinéma UGC de Toulouse. Ce début d’année 2023 a notamment été marqué par la démolition des n°2 bis, 4, 6 et 8 de la rue d’Austerlitz, adjacents à l’immeuble patrimonial. Le mur arrière de l’ancien cinéma est donc actuellement visible, mais va, lui aussi, bientôt connaître le même sort.
Les quatre immeubles récemment démolis, d’une hauteur de trois étages, abritaient autrefois des logements, mais se trouvaient dans un état déplorable. Trois d’entre eux étaient d’ailleurs fermés en raison d’une menace d’effondrement depuis 2014. Leur disparition était donc programmée, mais elle permettra ici d’étendre la superficie des locaux créés dans le cadre de ce réaménagement.
Une reconstruction totale
Concrètement, les travaux n’en sont qu’à leurs débuts. Entamés en septembre 2022, ils devraient durer 30 mois, laissant entrevoir une inauguration à l’horizon du mois de mars 2025. Après la destruction de la façade arrière de l’immeuble principal, qui devrait normalement être achevée au cours du mois d’avril, commencera la phase de construction du projet à proprement parler.
Car, au final, ce ne sera que la façade Art Déco, classée aux monuments historiques, qui sera conservée. Relativement vide à l’heure actuelle, celle-ci connaîtra de menues modifications, directement inspirées du premier théâtre qui y avait élu domicile. La façade retrouvera ainsi son petit auvent, qui sera serti de luminaires en LED, et sous lequel sera installé une grande enseigne reprenant le nom de l’immeuble, “Les Variétés”.
Quid du remplaçant de la Fnac ?
Une inconnue demeure néanmoins dans l’équation : que va devenir l’immeuble des Américains après le départ de la Fnac ? Pour l’heure, aucun remplaçant n’a été annoncé par le bailleur, le groupe Belin. Un nouveau découpage des locaux, avec de nouvelles entrées au niveau du Boulevard, serait à l’étude. Mais pour l’instant, rien n’est fixé dans le marbre. Les transformations sont donc loin d’être terminées aux alentours de la place Wilson.
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